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CANTON DE SAINT-PALAIS (EST)


Il comprend sept communes souletines.

AROUE-ITHORROTS-OLHAÏBY                                 294 hab.
arue-ithorrotze-olhaibi

Aroue

Sur la via Podensis (1) des chemins de Saint-Jacques, de Navarrenx en direction d’Ostabat, après le passage du guet de Charre, le village est situé à 8 km à l’est de Saint-Palais, en limite de la Soule. Il dépend de nos jours administrativement du canton de Saint-Palais, en Basse-Navarre.
Cette commune s’est montrée durant la Révolution, hostile à la royauté et à l’Église. Son jacobinisme a pratiquement été le seul exemple en Pays Basque. Son église fut transformée en temple de la Raison. De recensement en recensement, sa population décroît. Maisons et fermes basques du XVIe siècle.

(1) Puy-en-Velay - Saint-Jean-Pied-de-Port en passant par Aire-sur-l’Adour et Ostabat.

i Syndicat d’initiative : à la belle mairie aux fenêtres à meneaux. ' 05-59-65-91-34. Celle-ci gère un gîte communal pour les Jacquets.

˜ L’église : d’origine romane a été très remodelée au XIXe siècle, en 1864. Elle est dédiée à saint Étienne. À l’intérieur, le linteau, les impostes et les corbeaux de la porte de la sacristie, au fond à gauche, sont ceux de l’ancienne porte romane du XIIe siècle. Le linteau nous présente des personnages, dont un évêque et une scène de chasse. D’après certains, il s’agirait de saint Jacques en Matamoros (1). Sur les impostes représentation de la luxure et de l’usure. L’ancien tympan, composé d’un christ soutenu par deux anges a disparu lors de la reconstruction de l’église.
Aroue

(1) Le saint à cheval, symbole du tueur de maures.

˜ Le château d’Elgart : à l’ouest vers Etcharry, sur un promontoire. Cet imposant château du XIXe siècle, de type Renaissance, abrite maintenant un centre de formation agricole dans un beau parc arboré : AFMR – Etcharry.

Ithorrots

˜ L’église : retable du XVIIIe siècle.

Le village possède un beau château du XVIIIe siècle appartenant au baron d’Abbadie. Privé ne se visite pas.

Olhaïby

Les seigneurs d’Olhaïby furent potestats de la Soule.

˜ L’église rustique : dans un cadre sauvage, au bout d’un chemin en cul de sac. Il faut traverser la ferme pour atteindre cette chapelle bien connue des Jacquets. Clef à la ferme. Peinte à la chaux, d’origine romane, elle a été surélevée au XVIIe siècle et postérieurement agrandie d’un petit appartement en étage, avec cheminée près du clocher. Une nonne de l’ordre de Saint-Benoît y était logée encore au siècle dernier. Tribune, grand tabernacle en bois doré du XVIIe siècle. Croix processionnelle.
Olhaïby église
Eglise rustique d'Olhaïby

Olhaïby chapelle 2Toile représentant la décapitation de saint Jean Baptiste

On peut s’arrêter boire et acheter une carte postale à la ferme. Table et banc de pique-nique.

˜ Le château de Joantho : direction Oyhecq. Bâtiment du XVIIIe siècle.




DOMEZAIN-BARRAUTE 64120                               498 hab.
Domintxaine-berroeta

Village souletin en Basse-Navarre à l’est de Saint-Palais, sur les rives du l’Héourque, passage du GR 65. Les seigneurs de Domezain jouèrent un rôle important en Navarre et en Soule. L’ancienne chapelle du bourg, qui a disparue était vouée à Saint-Félicité.

i Syndicat d’initiative à la mairie : ' 05-59-65-73-64.
Domezain église 2
˜ L’église. Un château propriété des seigneurs de Domezain, se trouvait au XIVe siècle, à l’emplacement de l’église actuelle. Une église vint s’accoler à la tour, le château ayant été détruit. Saccagé par les guerres de Religion, elle fut reconstruite au XVIIe siècle, et transformée en temple de la Raison en 1794. Le toit doit probablement couvrir les anciens créneaux et mâchicoulis. Présence de plusieurs bretèches en encorbellement. Une grosse horloge moderne a malheureusement été apposée sur l’une des bretèches. L’entrée, d’un roman tardif, avec voussures et colonnettes surmontées de chapiteaux, représentant des têtes sculptées, est hélas amputée à son sommet par le plafond de l’auvent contemporain. Cet ajout mal venu cache également en partie l’architecture de la tour. Troisième outrage à l’esthétique, à l’architecture médiévale, une double rampe de bois a été encastrée dans la pierre ancienne. Les voussures sont truffées de petits trous dont nous ignorons l’origine.
DomezainDomazain escaliers

À l’intérieur, dans la nef du milieu, retable du XVIIIe siècle, assez sombre avec le brun et l’or pour les couleurs dominantes. Les trois toiles représentent des épisodes de la vie de saint Jean-Baptiste. Il semblerait que ce retable, avec son tabernacle disparu ou endommagé pendant la Révolution, a été reconstitué à la manière de l’ancien qui avait été sculpté en 1772 par Giraudy. La nef de droite est la plus ancienne. Des piliers ronds soutiennent des arcs en plein cintre. La nef de gauche est plus tardive, les piliers carrés soutiennent des arcs en ogive.
Le moulin : à cet emplacement sur la Lauhirasse, se trouvait déjà au XVe siècle, le moulin du potestat. C’est un moulin imposant avec habitation, au toit à quatre pentes et aux murs blancs. À la révolution industrielle, il devint moins rentable, mais servit de 1959 à 1979, à fournir de l’électricité aux habitants de la maison. Abords bucoliques à souhait.




ETCHARRY 64120                                                     153 hab.
etxarri

Village souletin sur le chemin de Saint Jacques.
Centre d’une école de formation professionnelle agricole importante : l’A.F.M.R., créé en 1960. Syndicat d’initiative à la mairie : ' 05-59-65-96-59. Voir « Aroue. »

˜ L’ensemble archéologique : au carrefour, avant la maison Benta, sur la colline, enceinte motte du Tuquet appelé localement Gatzelu. C’est une levée de terre de 2 à 3 m de forme ovoïde, épousant la topologie du site et entourant le sommet. À l’intérieur, motte surélevée de 9 mètres. Elle devait probablement au Moyen Âge, recevoir une tour de bois.

˜ L’église : toute blanche du XIXe siècle de style néo Renaissance. Retable des XVIIe-XVIIe siècles.

˜ Le château de Tartas : sur le bord de la route, près du carrefour. À ne pas confondre avec le nouveau château qui date de 1912, et à peu d’intérêt. L’ancien château, à côté de celui-ci, par contre, date du XVIe siècle. Il appartenait à l’abbé laïque du village Roger d’Oyhénart. Avec ses deux tours, l’une carrée et l’autre ronde, il mériterait une restauration. Ne se visite pas.

˜ La maison Portugal : du XVIe siècle. Pour information. Nous ne l’avons pas trouvé. Il ne doit plus rien rester de cette belle demeure « épaisse et solide. »



GESTAS 64190                               85 hab. Alt 90 m
jeztaze

Village souletin de parler béarnais.

Gestas mentionné au XIIe siècle, seigneurie en 1327 .

˜ L’église gothique : son clocher-mur est doublé d’une tour de défense du XIVe siècle qui appartenait à la maison voisine ou maison Brana. Elle servit un temps, de logement au curé. Présence de doubles corbeaux qui devaient supporter des latrines ou une bretèche. Une belle génoise décore la base du toit. À l’intérieur, intéressante crédence.

Gestas 2 Gestas1

˜ Le château de Battard. Pour information. Le domaine appartenait à la famille de Gestas, famille noble, de longue lignée qui a eu des alliances avec de nombreuses maisons souletines, dont les Mauléon. Un des ses membres, Sébastien-Charles-Hubert a été guillotiné à Bordeaux durant la Révolution. Les terres et titres des Gestas sont alors passées à la famille Casa-Major dont un des membres a été conservateur des eaux et forêts et député des Basses-Pyrénées de 1815 à 1830. Il semblerait qu’il ne reste plus grand chose du château, si ce n’est une grande ferme datée de 1772 avec quelques éléments anciens. Pour les curieux, s’adresser à la mairie, le mardi de 14 h à 16 h et le vendredi de 15 h à 17 h. Le secrétariat est tenu par une Casa Major ! Ou informations auprès de Monsieur de Fabrègue : ' 05-59-38-67-44.



LOHITZUN-OYHERCQ 64120                                 227 hab.
Lohitzune-oihergi

Sur la route de Saint-Jacques, chemin transversal, qui, de Mauléon permet d’éviter le col d’Ozkix. Sources, gouffres. Route de Mauléon à Saint-Palais la D242.

Lohitzun

˜ L’église romane possède un beau portail de la fin du XIIIe siècle, à trois voussures en arc brisé. Il ressemble à celui Domezain.
Lohitzun

Oyhercq perdu au centre de nulle part. Quelques maisons et granges éparses.

˜ L’église : (re) construite en 1744, a été restaurée récemment à l’intérieur. Pierres apparentes et petit retable baroque. Un escalier extérieur en pierre donne accès à la tribune homme.


PAGOLLE 64120                                                        289 hab.
pagola

À notre passage, aucun panneau d’indication sur la D918 ( ? !). Il faut prendre le chemin marqué chambres d’hôtes.

Village pastoral blotti dans la vallée de l’Uhaitza (le Saison), à cheval entre la Soule et la Basse-Navarre, c’est l’ancien siège d’un prieuré qui dépendait du diocèse d’Oloron desservi par des prémontrés. L’influence de la Basse-Navarre, par ses maisons typiques, aux toits à deux pentes inégales, couverts de tuiles, est frappante. Seule, la maison souletine, au toit d’ardoises agrémenté de lucarnes à capucine, nous renvoie au passé religieux prestigieux de ce site fréquenté pendant des siècles, par les pèlerins partis de Mauléon, passant par Ordiarp et se dirigeant vers Ostabat. C’est l’ancien presbytère appelé jadis Hospitalia.

Actuellement, le village est orienté vers la production de lait de brebis pour la confection du fromage.

˜ L’église : porche du XVIIe siècle.

˜ Le village est parsemé de belles croix de pierre venant du cimetière et plantées à plusieurs endroits. Les deux plus belles : celle en face du fronton, elle est datée de 1612 et celle, dans le cimetière, est datée de 1672.
Pagole 1672 Pagolle 1612
Croix datées 1672 et 1612

Précisions historiques : le vicomte de Soule, Bernard-Sanche donna en 1178, la paroisse de Pagolle à l’abbaye d’Arthous.



OSSERAIN (RIVAREYTE) 64390                           260 hab.
ozaraine

Sur la rive gauche du Saison, était un village à la frontière Nord de la Soule, il a été rattaché en 1842, à Rivareyte, sur la rive droite qui dépendait et dépend toujours du Béarn. Un pont de pierre de 1342, conduisait à Guinarthe. Ce pont fut détruit en 1512, par Jean d’Albret, afin d’empêcher l’invasion des troupes espagnoles vers la Basse-Navarre et le Béarn.
En 1462, Louis XI rencontra Jean II d’Aragon et le vicomte du Béarn Gaston IV, en un point nommé la borne de Pausasac, pour renouveler leurs alliances. Durant les guerres de Religion, les deux partis s’affrontèrent avec acharnement. Le village moderne ou bourg est situé autour de l’église et de l’école. Le village ancien ou quartier de l’Hôpital est de l’autre côté de la nationale en contrebas près du pont.

i Syndicat d’initiative : à la mairie. ' 05-59-38-92-08.

˜ L’église Sainte-Marie-Madeleine : du XIXe siècle, au clocher-porche. Elle est située au milieu d’une pelouse, en face du fronton. À l’intérieur, tableau offert par Napoléon III. Elle a été édifiée en 1856, au centre du village, à la suite des importantes inondations autour de l’ancienne église nommée chapelle de l’Hôpital, située au quartier historique de Lou Priou.

˜ Vestiges de l’ancienne abbaye Saint-Élix, en lisière du bois, vers la borne de Pausasac. Voir la carte IGN au 1/25000. L’abbaye est devenue en fait une maison d’habitation, après transformation. Elle est proche d’une ancienne abbaye laïque, la belle maison marquée Labadie.

˜ Borne de Pausasac : vers l’ancienne abbaye Saint-Élix, près des bois sur la colline. Cette borne, genre de petit dolmen, a été scellée en 1395, par Charles le Noble, roi de Navarre. Il s’agissait de fixer matériellement les frontières entre le Béarn la Soule et la Navarre.
C’est là, qu’en 1462, Louis XI, roi de France et vicomte de Soule, Jean II roi d’Aragon, de Navarre et de Catalogne et Gaston IV, vicomte de Foix-Béarn, se réunirent à la jonction de leur pays respectif pour signer entre la Soule, la Navarre et le Béarn, un traité d’alliance. Après le traité, un grand repas fut servi, chaque roi restant dans son pays respectif : Louis XI en Soule, Gaston IV en Béarn et Jean II en Navarre.
Dans le traité, le roi de France, reconnaît alors les droits de Jean II d’Aragon, roi de Catalogne, sur le trône de Navarre. Il lui octroie également une aide militaire pour la reconquête de la Catalogne, où avait éclaté une rébellion, et ce, moyennent une somme exorbitante (1).

(1) Ne pouvant payer la somme demandée, Jean dut remettre au rusé roi de France, après la récupération de la Catalogne, la Cerdagne et le Roussillon qui était alors gagés,.

Précisions sur les liens de parenté des trois rois :

L’entrevue d’Osserain a été une véritable réunion familiale : Gaston IV est le beau-père de Madeleine de France, sœur de Louis XI, il est également le mari d’Eléonore, fille de Jean II d’Aragon et de Blanche, reine de Navarre. En reconnaissant la Navarre à Gaston IV, le roi de France savait qu’à la mort de ce dernier, le pays reviendrait au fils de sa sœur Madeleine et de son mari Gaston, donc à François Phœbus (Francisco Febo), son neveu. C’est ce qui arriva en 1479.

˜ Le quartier de l’Hôpital : correspond à un petit ensemble de maisons anciennes, séparées par des venelles. C’est là, que pendant des siècles, passaient les pèlerins sur la voie du Vézelay pour Saint-Jacques. Le gué sur lequel on jetait des troncs de bois permettait alors de joindre l’autre rive. Les droits de passage permettaient aux augustins de Roncevaux de tirer de sensibles bénéfices.

La maison marquée Lou Priou est l’ancien prieuré (priou) du XIVe siècle. Il a été acheté comme bien national à la Révolution et transformé en auberge par les ancêtres de la propriétaire actuelle. Il y a peu, c’était encore une auberge recevant des Jacquets. Le jardin était l’ancien cimetière. Un peu plus loin, sur la gauche, la maison rénovée est l’ancien hôpital. L’église (Sainte-Madeleine) se trouvait dans ce coin, elle a été transférée au bourg en 1858, après une importante inondation suite au débordement du gave. Un peu plus loin, la maison à colombages reçoit toujours des Jacquets. Quelques restes de la tour de surveillance du pont de bois ou daüne de Monguy.

Pas très loin, du même côté de la route, l’imposant château du XVIIe siècle, avec sa tour carrée du XIIIe siècle, a abrité Léon Bérard.
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