HAUTE-SOULE
CANTON DE TARDETS-SORHOLUS Cette partie sud de la Soule, la plus sauvage et naturelle, au pied des massifs pyrénéens est couverte de vestiges préhistoriques et protohistoriques. Ses anciennes routes de transhumance, à l’origine de sa richesse pastorale se sont transformées en route du fromage Ossau-Iraty. Les églises trinitaires sont moins nombreuses et les maisons sont plus proches des maisons bigourdanes (lavedanaises) avec toit à coyaux (à ruptures de pente) et retour en capuchon sur les pignons, que des maisons béarnaises. Le galet est également plus présent qu’en plaine. Il est utilisé aussi ben pour les murs que pour les pavements (calades).
Le canton comprend dix-sept communes.
TARDETS-SORHOLUS 64470 787 hab.
Atharratze-Sorholuze Gros village, sur un ancien site protohistorique, à flanc de colline (la Madeleine), et au bord de l’impétueux Gave de Mauléon ou Uhaitza. À son emplacement, a été créée en 1299, par Auger IIII, une bastide, sous le nom de Villeneuve-les-Tardets. Ceci, afin de lutter efficacement contre les Luxe et le roi d’Angleterre. D’où la place du marché bordée de maisons à arcades. Elles ont été reconstruites vers le XVII
e siècle. De nos jours, une opération de rénovation des façades a pour but de remettre en valeur les coloris jadis utilisés : ocre, rose, vert… Le village a été uni à Sorholus en 1859. L’église et le château aujourd’hui disparus étaient situés à Sorholus.
Le seigneur de Tardets prit parti au Moyen Âge, pour les Anglais contre le vicomte de Soule.
C’est la patrie de l’écrivain Augustin Chaho ou Xaho (1811-1858), écrivain romantique et patriote basque et du jésuite Pierre Lhande (1877-1957).
Marché tous les lundis matin pendant l’été ; un lundi sur deux, le reste de l’année.
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Office de tourisme : place Centrale ' 05-59-28-51-28. Fax : 05-59-28-52-46. ¿
office-tourisme-tardets@wanadoo.fr ¿
chantal.guissagaitz@wanadoo.fr ¿ Ouvert toute l’année, du lundi au samedi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h ; prolongement des horaires en été. Centrale de réservations, infos et organisations de randonnées. Journées à thème pour groupes et circuits autocar. Excellent accueil. Toilettes publiques sur le côté.
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Distributeurs de billets : Crédit agricole et Caisse d’Épargne.
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Internet : pas de Point Internet, mais l’été, hors périodes scolaires, on peut utiliser les ordinateurs du collège, tous les mercredis matins.
À visiter, curiosités å
Bar le Trinquet Xaho : à la sortie de la ville, en direction de Larrau. Dans la maison natale du poète et patriote basque Xaho (1811-1858) s’est installé le bar des minorités. Sont à l’honneur, bien sûr, les Celtes et les Basques et… les amoureux du foot.
La place carrée : en pente, avec ses maisons du XVII
e siècle à arcades, caractéristiques des bastides. Sur les façades arrières, belles galeries de bois des maisons, face au Saison.
L’église : presbytère ' 05-59-28-50-70. Bâtiment du XIX
e siècle, qui possède un retable assez imposant en hauteur et quelques statues de bois polychrome. Éclairage possible. Retable dans les tonalités or et rose, il représente le Christ, entouré par divers saints, et protégé à son sommet par Dieu le Père sortant d’un nuage. Plafond de lambris bleu auréolé d’étoiles. Dans le chœur, vitraux modernes intéressants. Croix processionnelle. Tableaux du XVIII
e siècle.
Château Bachkouretenia et son parc : communément appelé château Daguerre. C’est l’ancienne mairie. Son beau parc a été transformé en place pour le fronton.
La maison natale d’Augustin Xaho : voir bar le Trinquet.
Dans les environs
Tumulus dolménique : sur la colline de Bordeta à l’altitude 570, présence d’un imposant tumulus de 26 m de diamètre sur 1, 50 m de haut, avec en son centre, une chambre funéraire.
Chapelle la Madeleine : sentier balisé au départ de Tardets, compter cinq heures de marche. On peut y accéder par une route sinueuse de 15 km.
Au sommet de la colline de la Madeleine, à 795 m, superbe point de vue avec table d’orientation sur le pic de Bigorre, le pic de Midi d’Ossau et la Soule, si les nuages ou la brume ne masquent l’horizon. Tout autour, des pottocks en liberté, des vaches et des moutons ainsi que de nombreuses fermes disséminées dans les pâturages et où l’on peut acheter du fromage de brebis. C’est sur ce site sauvage que de tout temps, l’homme a prié pour une intervention divine ; que ce soit contre la foudre, la grêle ou les maladies.
Sur cet ancien lieu de culte primitif a été construit une chapelle en bois, probablement dès l’époque romaine. Vers le XI
e siècle du christianisme, a été édifiée une chapelle en pierre afin de recevoir les pèlerins pour Saint-Jacques. Entrée par la porte latérale.
La chapelle a été remaniée de nombreuses fois. Elle a été agrandie en 1894, avec adjonction du presbytère. Elle a été restaurée en 1961, avec des bénévoles, lors dés dégâts occasionnés par une tempête, et enfin en 1999, où elle subit une rénovation complète avec la pose de vitraux historiés modernes, le scellement de l’autel votif et l’installation de galeries. Sur la façade principale une plaque commémorative dédiée aux marches pour la Paix a été apposée en 2004 (Soixantième anniversaire de la libération de la Soule).
On peut cependant regretter que ce haut lieu de la spiritualité, considéré par certains comme le « Parthénon basque », n’ait pas fait l’objet d’une rénovation respectant et le bâtiment d’origine (joint en relief, ardoises à crochet) et son environnement. Le site est enlaidi par une immense antenne de plusieurs dizaines de mètres de haut, plantée à quelques mètres seulement du bâtiment. Et ce n’est pourtant pas l’espace qui manque.
La stèle votive romaine du III
e siècle, encastrée à gauche de l’autel est gravée d’une inscription dédiée à la divinité basque Herauscorritse : dieu de la poussière rouge, probablement invoqué contre les orages et les intempéries.
Un pèlerinage a lieu deux fois par an, en l’honneur de la sainte, le dimanche précédent les rameaux (
Igante Xuri) et le 22 juillet, jour de sa fête. Ils rendent hommage à la relique que le curé apporte de Tardets.
L’autel votif romain L’autel votif fixé sur un mur de la chapelle, afin d’éviter son vol, est en marbre blanc, probablement de Saint-Béat. L’inscription visible est la suivante : Fano/Heraus/Corrise/He Sacrum/C Val Vale/Rianus (soit Fano Herauscorritse Hoc Erigit Sacrum Cauius Valerius Valerianus. Ce qui peut se traduire par « Caius Valerius Valerianus érige cet autel sacré au temple d’Herauscorritse ». Ainsi, ce probable riche propriétaire d’un domaine en Soule a imploré le dieu basque (plutôt que le dieu romain Jupiter) afin d’être protégé de la foudre et des orages. Certains auteurs pensent qu’en ces lieux se trouvait un sanctuaire en bois. Aucune preuve n’a été apportée à ce jour.
Autel votif romain accroché au mur. Photo J. Omnès
La légende de Marie-Madeleine (Malena) D’après certains auteurs, Marie-Madeleine (
Arane Mendi) serait venue en Soule après son arrivée en Gaule. Elle se serait ensuite réfugiée au monastère du Vezelay. De cette légende, les moines surent en tirer grand profit. Par contre en Soule, l’origine de son culte est moins connu. Lors de l’expansion des pèlerinages vers Saint-Jacques au XI
e siècle, la coutume en Euzkadi était de dédier les haltes jacquaires à un saint « gaulois » et non romain. Aussi n’est-il pas rare de retrouver au Pays Basque et en Navarre des oratoires et chapelles dédiés à Marie-Madeleine. À cet hommage chrétien, suivant les lieux et l’interprétation de la vie de la sainte pécheresse et courtisane qui avait côtoyé le Christ, on l’invoquait aussi pour les exorcismes, avoir un bon teint, trouver un mari, obtenir une guérison… Au sanctuaire de Tardets, vu sa situation au sommet d’une colline, tous ces rites d’origine païenne se confondaient avec la demande de son intervention contre les orages et la foudre.
Sainte Madeleine dans un coin d ela chapelle. Photo J. Omnès
Précisons historiques sur Marie- Madeleine Le personnage de Marie-Madeleine a été créé par le pape Grégoire le Grand (590-604), à partir de trois personnages historiques de la Bible. Les premiers temps du christianisme ne pouvaient donner à une femme, le statut privilégié de sainte. Aussi, à partir des trois Marie-Madeleine des Saintes Ecritures, le pape a inventé une sainte Marie-Madeleine qui cumulait les mérites de la possédée Marie-Magdalena, que guérit Jésus, ceux de Marie de Béthanie, sœur de Lazare et ceux de Marie, la pécheresse qui versa des larmes sur les pieds du Christ.
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Confitures de Soule : sur la place. ' 05-59-28-09-65. ¿ www.producteurs-basques.fr ¿ Ouvert de mai à septembre. Vitrine locale des producteurs et artisans souletins. Visite gratuite de l’atelier de fabrication de confiture de juin à septembre, du lundi au vendredi à 14 h, 15 h, 16 h et 17 h. À Sibas, près de l’église, maison Haritchague, ferme bâtie en 1629.
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Balade - Calvaire : derrière l’église 30 min à pied, beau point de vue.
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Balade : Croix de la Hégui à environ 30 min. Départ derrière l’ancienne mairie.
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Balade en bord du Saison : aménagé en promenade avec aires de pique-nique. Lavoir et stèle de commémoration des passeurs des évadées de France vers l’Espagne lors de la dernière guerre.
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Pelote : agréable fronton édifié dans le parc du château. Réputé par les joueurs de rebot.
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Canyoning : Eau Sud,place centrale. ¿
www.eau-sud.com ¿
info@eau-sud.com ¿ ' 06-03-42-98-71. Descente des gorges d’Holzarté et de Kakouetta. Matériel fourni. Sortie à la journée ou à la demi-journée.
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Aéromodélisme : sur les hauteurs de la Madeleine.
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Marché au fromage : le jeudi suivant le 15 août, avec un important marché aux fromages.
ALÇAY-ALÇABÉHÉTY-SUNHARETTE 64470 283 hab.
altzai-altzabeheti-zunharreta Village disséminé sur les pentes de la vallée d’Ibar Eskun, au milieu de laquelle, serpente l’Apphourra (Aphoura), à 5 km à l’ouest de Tardets. Il est dominé par le pic des Vautours qui culmine à 1 072 m. C’est le passage obligé pour atteindre Saint-Jean-Pied-de-Port par la D117 et le col Ahusquy. L’autre accès se fait par Aussurucq, plus au nord et la D147. Le secteur a eu une importance certaine durant la protohistoire. De nombreuses fouilles ont été exécutées par de plusieurs archéologues, depuis 1974.
Alçay Le village est mentionné dans le censier gothique de Soule en 1377, sous le nom gascon d’Ausset-Suzon.
À visiter, curiosités
L’église : presbytère ' 05-59-28-54-66. Un peu isolée du village, avec son chevet roman semi-circulaire qui domine la vallée. Les murs sont assez fissurés, probablement à cause des mouvements sismiques de la région. Le bâtiment est plus remanié que celui d
’Alçabéhéty. La façade sud cache une porte murée, c’était l’entrée des Cagots. À côté, présence d’un cadran solaire qui a perdu son gnomon.
Le clocher-tour abrite sous son porche, plusieurs dalles funéraires, dont une en caractères basques. Il est mentionné qu’à la Révolution, la dalle tombale du seigneur local (d’Althuguygades) a été déplacée de la chapelle de N.-D. à l’entrée, sous le porche. Rien n’indique, où elle se trouve. Peut-être est ce la dalle sans inscription, lissée par le temps ?
À l’intérieur : abside romane avec un autel moderne. La chapelle latérale dédiée à N.-D. du Carmel, abrite un petit retable polychrome représentant l’Annonciation : la Vierge en bas-relief est à gauche, et l’Archange à droite. C’est l’ancien retable du maître-autel. Sur le mur de droite de la nef, est suspendue une toile représentant saint Pierre en habit d’évêque.
Croix processionnelle du XVI
e siècle. Le bénitier est en marbre d’Arudy poli, de couleur noire.
Les moulins : Haquits, de Cambo et de Caro. Il paraît que le tueur du dragon d’Alçay, était originaire du château de Caro, aujourd’hui disparu
La maison Karrikiri : pierre sculptée de 1765.
Alçabéhéty
L’église romane : possède une ancienne porte condamnée, situé en hauteur : l’escalier probable pour y accéder a du certainement été démoli. Au-dessus : tympan roman à chrisme épuré. Le chevet roman est ceinturé sous le toit par des corbeaux de pierre en étonnant état de conservation. La nef est consolidée par de puissants contreforts. L’auvent protège des stèles funéraires.
À l’intérieur : statues de la Vierge à l’Enfant, tableau du XVII
e siècle représentant le martyre de sainte Agnès. Belle croix processionnelle en bois.
Dans le cimetière stèles discoïdales, dont certaines sont modernes.
Sunharette Chapelle dominant le village. Sans grand intérêt.
Dans les environs Ø
Occupations pré et protohistoriques Un tumulus-cromlech au quartier Ugatze, a été fouillé en 1974 par F. Blot, ainsi qu’un autre tumulus sur le flanc Nord du Lutogane (1 030 m) et un troisième a la Croix-Garat vers 1 030 m.
Présence d’un cromlech, dit d’Hartsudurra, sur un replat, en montant le Lepo-Xipia, à l’altitude 1 212 m.
Au col d’Arangaîtz, un tumulus à l’altitude 690 et de nombreux tertres ont fait l’objet de fouilles par F.Blot.
Enfin, au lieu-dit Maidekoralia à 667 m, a été découverte sur l’un des sommets dominant Alçay, une enceinte de pierre de 3,50 à 4 m d’épaisseur, d’un site occupé plusieurs siècles avant notre ère. Durant les sondages de 1984-1986, on y a trouvé de nombreux débris attestant la présence humaine : céramiques de l’Âge de fer, tessons à pâte fine et grossière et un fragment de fibule.
ALOS-SIBAS-ABENSE-DE-HAUT 64470 316 hab.
aloze-ziboze-onizegaine Village sur la rive gauche du Saison, face à Tardets-Sohorlus.
Le tremblement de terre de 1967, endommagea l’église de Sibas. Seul, reste dans le cimetière, une arcade romane. Une nouvelle église a été édifiée plus bas.
Alos En face de Tardets, il suffit de passer le pont.
L’église : direction Sibas, sur la hauteur. Église d’origine romane très restaurée après le tremblement de terre. Clocher à tour carré et toit à six pans, encadré de quatre clochetons ; abside romane. Pas grand chose à voir.
Sibas Sur une route de crête, village-rue bordé par de belles résidences avec leur jardin. Il faut aller jusqu’au bout, jusqu’au Domec.
L’église : moderne est d’une esthétique discutable. À l’intérieur, statue du XVII
e siècle, stèle en bois polychrome de l’ancienne église.
La Sala : imposante maison du XIV
e siècle (remaniée), aux nombreuses baies vitrées et à la tour carré, au pied d’un jardin. C’est le berceau de la famille de la Salle, dont l’un des membres, Jean-Baptiste, fut fondateur des Frères des Écoles chrétiennes, au XVII
e siècle.
La maison Sibasia : domec du XIII
e siècle, au portail en fer forgé blanc. C’est là, qu’est née et a vécue Madeleine de Jauréguiberry (1884-1977), bascophile, auteur de nombreux ouvrages sur la langue et sujet de la pastorale jouée en 2000, à Esquiule.
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Confitures : de Haute-Soule. Près ce l’église à la maison Haritchague, ferme du XVII
e siècle (1620). Voir Tardets.
CAMOU-CIHIGUE 64470 133 hab.
Gamere-zihiga Camou Village au charme certain. Ne pas confondre avec Camou (Camou-Mixe) en Basse-Navarre. Carrière de pierre marbrière.
L’église : vestiges romans dont le portail en plein cintre. Retable en bois doré des XVII
e-XVIII
e siècles. Beau christ du XVI
e siècle. L’autel de la chapelle du bas-côté, présente une belle Vierge à l’Enfant.
À notre passage, des travaux de rénovation étaient en cours sur le chevet.
Sources d’eau salée et chaude : eau chlorurée-sodique à 33,5°C de Guéssala. L’ancien établissement de bains, conseillé contre les rhumatismes, est aujourd’hui désaffecté.
Il paraît que la nuit les
lamiňak viennent se baigner.
Cihigue Le hameau perché haut. Vue exceptionnelle sur la vallée. Carrière de marbre ; et cela se voit sur l’église.
L’église : chevet roman, retable des XVII
e-XVIII
e siècles. Petite peinture représentant l’Assomption de la Vierge de Jérôme Ribère, peintre oloronais du XVIII
e siècle. Elle a été restaurée en 1828.
La chapelle Saint-Jean-Baptiste : à un tournant de la route qui grimpe. Charmante petite chapelle entourée d’un potager. On peut voir l’intérieur en regardant à travers les petits trous en forme de cœur renversé. Elle fait l’objet d’un culte qui remonte au temps les plus anciens du christianisme et qui a un rapport avec l’Eau guérisseuse, miraculeuse ou fécondante dont les vertus se démultiplient le soir du 24 juin. Il existe un rapport lointain entre St Jean et l’eau du Jourdain qui a servi à baptiser le Christ.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste. Photo J. Omnès
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Les trois grottes : riches en stalactites et stalagmites :
- La grotte Etcheberriko-Karbia : réputée pour ses peintures préhistoriques représentant des chevaux et des bisons, et la découverte d’un crayon d’ocre le plus ancien du monde. Ne se visite pas.
- Le gouffre de Bechanka : paradis des spéléologues.
- La grotte Bijou : et ses belles concrétions.
ETCHEBAR 64470 95 hab.
etxebarre Village de montagne, bien pauvre, au pied du pic Laramendy (Larramendy) qui culmine à 803 m. Il n’est pas indiqué au départ de Licq. C’est un ancien site d’extraction de minerai de fer. La présence de deux
gaztelü (sites protohistoriques) atteste une présence ancienne de l’homme.
Au XV
e siècle, le village a été témoin de l’assassinat de Bereterretxe (Berteretxe), originaire de Larrau, partisan des Gramont. Son arrestation par le capitaine-châtelain de Mauléon, Louis de Beaumont, et son exécution ont été perpétrés en violation des lois souletines.Pisciculture à l’entrée du bourg sur la gauche.
Stèle commémorative : de l’assassinat de Bereterretxe (1430-1449) au carrefour, avant l’embranchement des routes de Licq et de Bosmendieta, en venant de Licq, en face la demeure de sa fiancée, la maison Espeldoype ou Ezpeldoia (1). La stèle discoïdale est de forme réduite et un peu cachée par les herbes. Les inscriptions en partie effacées sont assez difficiles à lire. Elles rappellent l’assassinat de l’amant de la belle Margaita, par les hommes du capitaine-châtelain, Louis de Beaumont, qui convoitait sa promise. Les arbalètes représentent les armes utilisées pour l’assassinat et l’homme au bras écartés, le supplicié. Cet épisode a donné lieu la plus ancienne chanson souletine : la chanson de Bereterretxe. Une copie a été réalisée en béton par Margalide Le Bondidier pour le Musée pyrénéen de Lourdes. Celle-ci a fait l'objet d'études loufoques avec l'appui d'un petit film sur Youtube nous informant qu'un extra terrestre pouvait se trouver sous la dalle !
En fait de message d'ET, il s'agit de la représentation du défunt, du sigle IHS (Jésus) du soleil et de la lune et le serpent n'est autre que la mention am de à Marie. En fait la barre à droite du rond (soleil) est plus incurvée (lune) et le début du m est censée représenter un a. Le béton est moins précis que le tailleur de pierre.
https://www.youtube.com/watch?v=DldKcU7qu2o#t=42Sur place et sa copie à Lourdes à droite. Photos J. Omnès
Dessin de Colas pour la reproduction
(1) Maison au toit d’ardoise rénové
L’église : du XIX
e siècle, avec quelques vestiges romans dont l’abside en cul-de-four. Petit retable en bois doré encadrant une toile représentant la naissance de Jésus. Le cimetière abrite un nombre impressionnant de stèles discoïdales (laubürü), certaines sont très anciennes. L’environnement n’est pas des plus plaisant : beaucoup de toits en Éverite.
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Tour du mont Etchebar : voir le topo-guide
Sentiers d’Émilie en Pays Basque. Comptez 2 h 30, à travers des paysages empreints de charme.
HAUX 64470 119 hab
hauze Ancienne seigneurie jusqu’à la Révolution. Le château a été démoli en 1789.
Petite place aménagée avec lavoir et fronton.
Maison noble : d’Andurain, du XVIII
e siècle, avec ses fenêtres à meneaux. Il a abrité une famille qui donna, au XIX
e siècle, naissance à plusieurs maires et sous-préfets de Mauléon-Licharre.
Le moulin : en contrebas, à l’entrée du village. Près d’un plan d’eau formé par une digue retenant les eaux de l’Appaneiche, affluent du Saison. Il a été construit en coopérative, à la fin du XVI
e siècle, sur un terrain offert par le duc de Gramont aux habitants du village. Le premier meunier connu date de 1710, le dernier de 1952. Il a été entièrement rénové, depuis peu, par la commune, mais son emplacement mériterait une meilleure indication. Aire de pique-nique sous les frondaisons. L’intérieur est des plus sommaires, il est entièrement occupé par les deux trémies entièrement restaurées.
Il est prévu des visites gratuites pour certains évènements. Voir à la mairie.
L’église romane : Saint-Jean-Baptiste sur la route de Sainte-Engrâce. C’est un bâtiment en pierres apparentes, au clocher-barlong avec porche et à redents. C’est une des plus anciennes églises de la Soule, son origine date du XI
e siècle. D’imposants contreforts ont été nécessaires pour la maintenir au cours des siècles. Elle a été saccagée en 1569, par les troupes de Jeanne d’Albret. Et a été restauré en 1974. Le clocher avec ses meurtrières ébrasées, est du XVII
e siècle, il paraît que c’est l’ancienne tour du château disparu des barons de Haux. À l’entrée, quelques dalles funéraires. Le portail roman est orné de voussures à billettes, boules et rosaces. Une voussure est supportée par deux colonnes avec chapiteau à palmettes assez mutilées. Le tympan est décoré d’un chrisme simplifié, mais qui a été bûché, probablement à la Révolution.
À l’intérieur frises de billettes, les long des deux travées de la nef et entre les voûtes romanes. Les chapiteaux des colonnes engagées soutenant ces voûtes sont illustrées de palmettes et de personnages. Devant l’abside en cul-de-four, beau retable et maître-autel dédié à la Vierge. Ils sont en bois doré du XVIII
e siècle. À côté, croix processionnelle du début du XIX
e siècle. La chapelle Nord, aux voûtes en arcs brisés, a été ajoutée au XVII
e siècle. Bénitier. Croix de pierre sur la place.
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Tumulus : présence de plusieurs
tumuli au sommet du pic d’Iguntze, au col de Larrartria Lepoa et entre les monts Uthunarria et Apolotzgane.
LACARRY-ARHAN-CHARRITTE-DE-HAUT 64470 136 hab.
Lakarri-arhane-sarrikotagaine La famille de Lacarry faisait partie des dix potestats de Soule.
Lacarry
Tumulus : à 100 m après le pont du quartier Zuburia, présence d’un tumulus de 40 m de diamètre et de 2-3 m de haut, fouillé en 1979 par J. Blot.
L’église : au clocher-calvaire. Vestiges romans, retables des XVII
e et XVIII
e siècles. Panneau peint représentant la lapidation de saint Étienne. L’ange, dans le ciel, lui apporte la couronne et la palme du martyre. Croix de pierre rustique du XVII
e siècle.
Arhan
L’église : tympan à chrisme.
Charritte-de-Haut
L’église : retable représentant saint Saturnin avec ses habits sacerdotaux, croix processionnelle du XVIII
e siècle.
La chapelle : Sainte-Agathe. Il ne reste que quelques pierres de l’ancienne chapelle dédiée à sainte Agathe. Située à la sortie du village vers le massif de Bostmendietta, la sainte était invoquée pour l’obtention de vents favorables.
LAGUINGE-RESTOUE 64470 171 hab.
Liginada-astue
Cette commune fait face à Lichans sur la rive gauche du Saison.
C’est la patrie de la famille de Paul Laxalt, fils d’émigrés aux U.S.A., devenu sénateur du Nevada et de son frère, Robert Laxalt, écrivain américain.
C’est aussi le pays du « mauvais péager » Arnaud de Laguinge, dénoncé par Aimery Picard dans son
Guide du pèlerin de Saint-Jacques. Une ancienne carrière de pierre, appelée
Harrigua, est visible sur le bord gauche de la D26. Cette pierre très résistante, surtout au gel a permis surtout au XIX
e siècle, l’édification de nombreux bâtiments, de Mauléon à Tardets.
Laguinge
L’église : Saint-Sébastien. Édifiée sur un ponton, il faut grimper plusieurs marches assez raides pour y accéder. D’origine romane, elle est encastrée dans l’agglomération. Elle possède un clocher-mur percé de deux baies en plein cintre où pendent les cloches. Le porche gothique (arc brisé) est protégé par un auvent à double pente, construit semble-t-il, au XIX
e siècle, et qui rompt l’harmonie de la façade. Le chevet et la nef sont ceinturés par une corniche de pierre soutenue par des corbeaux dont certains sont d’origine ; la plupart sont restaurés. De puissants contreforts maintiennent les murs de la nef. Petit chrisme sur la porte d’accès aux tribunes.
À l’intérieur, son abside en cul-de-four est précédée par quatre colonnes engagées, décorées de chapiteaux à palmettes et fruits ronds. Malheureusement, les deux colonnes de la première travée sont en partie cachées par la galerie, et sont tronquées à leur base ( ?). Statues en bois polychrome. Font baptismal en pierre monolithe décorée de coquilles Saint-Jacques. La croix processionnelle en bois doré est de style rocaille. Vitraux historiés modernes. Dans le cimetière, stèles hélicoïdales et croix datée : 1783.
Restoue
L’église : petit clocher-calvaire, quelques vestiges romans, dont le portail plein cintre qui protège une calade et quelques dalles tombales.
À l’intérieur, petit retable du XVII
e et maître-autel du XVIII
e siècle assez chargé (rocaille). Il représente l’Agneau pascal. Stèles discoïdales.
LARRAU 64560 298 hab.
larraine
Village de montagne et passage obligé vers l’Espagne (
Sangüesa, Iruňa), par les cols d’Erroimendi (1 362 m) et de Uthurzeheta (1 575 m), port de Larrau, au pied du pic d’Orhy culminant à 2 017 m. À flanc de montagne, cet ancien bourg dépendant de la couronne de France depuis 1174, s’est développé autour d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Sauvelade. Il était associé à un hôpital, pour les marchands, les voyageurs et les pèlerins de Compostelle. Ceux-ci pouvaient prendre aussi la direction de l’ouest, au lieu du sud, en direction de Saint-Jean-Pied-de-Port par le col Bagargui (1 284 m), actuelle tortueuse D19. Ils rejoignaient par le col de Roncevaux (1 057 m),
Pamplona et
Zaragoza en Navarre. Le poste de douane était souvent en activité jusqu’à sa fermeture (1995). La commune est de nos jours, une station climatique d’été et un centre d’alpinisme sur la traversée du GR®10. Elle se transforme en territoire de chasse en octobre et en station de ski de fond l’hiver à Iraty. Les accros d’archéologie pourront s’y donner à cœur joie : le secteur très riche en pastoralisme depuis les temps les plus reculés est couvert de
tumuli, tertres et cromlechs de toutes sortes. Ils voisinent avec des cabanes de bergers ou
cayolars et des parcs à brebis
. Ces derniers servent souvent de point de repère. Il est à noter que le col Uthurzeheta, port de Larrau a été l’un des passages des armées romaines de Crassus en lutte contre les Aquitains. Larrau est constitué de quartiers disséminés aux noms évocateurs
Ekhi Begia (l’Oeil du soleil)
Itzal Herria (Village ombragé)… Les maisons agglutinées autour de l’église ont des toits d’ardoise à coyaux bien pentus afin de faire évacuer au plus vite la pluie et la neige. Le pavage des rues à l’ancienne est en cours. Un imposant et nouveau trinquet domine le village. Nous sommes dans la patrie de Clémence Richard (1830-1915), la seconde épouse du prince Louis-Lucien Bonaparte.
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Office de tourisme : à la mairie. ' 05-59-28-62-80. Fax : 05-59-28-72-13.¿
commune-de-larrau@wanadoo.fr ¿ Très dynamique, a édité plusieurs plaquettes sur la région.
À visiter, curiosités
L’église : d’origine romane (1193). Dédiée à saint Jean-Baptiste, elle a été restaurée en 1655, suite aux conséquences des guerres de Religion. C’était à l’origine, la chapelle d’un hôpital prieuré qui dépendait de l’abbaye de Sauvelade. Désaffectée sous la Révolution, elle servit de hangar à fourrage. Elle a été rénovée au XIX
e siècle, sauf l’abside qui reste d’origine. Elle est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des M.H. en 2003.
Le clocher-porche avec une tour à quatre pans est entouré de quatre clochetons. Portail en ogive avec monogramme du Christ.
À l’intérieur, très belles voûtes gothiques des travées de la nef avec des clefs de voûte historiées. Hélas, la galerie cache en partie, la beauté de l’ensemble. Minuterie au fond à gauche. Le mobilier : retable, vierge polychrome à l’Enfant du XVI
e siècle et croix processionnelle est en cours de restauration. Très beaux vitraux aux couleurs vives.
Chevet de l'église. Photo J. Omnès
Les forges de Larrau : sur la route d’Iraty à environ 2 km, au lieu dit les Forges, après l’ancienne école à auvent vert, au fond d’un pré de l’autre coté du torrent. Présence de ruines, difficiles à voir (bien se renseigner à la mairie avant), d’une quinzaine de hauts fourneaux à charbon de bois, construits en 1747, par le comte de Tréville. Ils font penser à ceux d’Abel dans la vallée d’Aspe à Urdos. Ils fonctionnèrent jusqu’en 1867.
C’est aux forges de Larrau que vivait vers 1850, celle qui allait devenir à Londres la « Princesse Clémence », seconde épouse du prince Louis-Lucien Bonaparte, neveu de Napoléon Ier. Le père de Clémence, d’origine lorraine vint avec sa famille, aux forges comme maître-fondeur. Elle y rencontra en 1857, Louis-Lucien qui venait dans la région, étudier les différentes langues basques. La princesse est morte à Londres, où vivait le prince, en 1915.
Dans les environs Avant Larrau Ø
Les gorges d’Holzarte ou
crevasses d’Holzarte :: Prendre le départ derrière l’auberge de Logibar (Laugibar pour Michelin) à 2 km, sur la gauche, en amont du village. Traversez la passerelle après l’usine hydroélectrique. Parking et point de départ des sentiers GR®10 pour Holzarte
Départ altitude 380 m. Pont suspendu à 2 500 km, altitude 580 m.
Le
pont suspendu d’Holzarte long de 67 m, domine des gorges étroites, profondes, sombres et inhospitalières, à 150 m de hauteur. Il a été construit pour l’exploitation forestière et restauré en 1920 par des bûcherons italiens. Avant d’arriver au dit pont suspendu, comptez environ 1 h pour une promenade sur un chemin qui longe le torrent serré par deux immenses parois de roches calcaires de plus de 80 millions d’années. Elles peuvent atteindre jusqu’à 200 m de hauteur. Après le pont, le sentier continue en boucle par les gorges d’Olhadüby et Latsagaborda. Comptez alors quatre heures de plus.
Pont au-dessus des gorges d'Olhadübi
Les gorges d’Olhadüby (boucle) : après la passerelle. Comptez jusqu’au pont d’Olhadüby 2 500 km en plus, à partir de la passerelle, altitude 840 m. Puis pour le col d’Ardakhotchia 10 km en plus à l’altitude 985 m, point culminant de la balade. La boucle totale pour revenir au point de départ est de 14 km. Plan à l’auberge Logibar.
Après le bourg de Larrau
La chapelle Saint-Joseph : sur la route du col de Larrau, avant le col d’Erroimendi. Sur la gauche, au milieu de la forêt, C’est la chapelle, genre borde de montagne, couverte d’un toit d’ardoise à la bigourdane avec retour en capuchon et ouvertures avec encadrements de pierre. Elle a été construite en 1636, rénovée au XIX
e siècle et reconstruite à l’identique en 1993, après sa dévastation par une avalanche. Elle présente des inscriptions énigmatiques. La petite cloche servait de point de repère aux voyageurs perdus dans le brouillard. Abri jacquaire, la chapelle servit également aux contrebandiers comme halte nocturne avant de rejoindre Larrau. Le culte de saint Joseph est très tardif, il ne date que du XVI
e siècle, suite à la demande de sainte Thérèse d’Avila.
Ø
Observation d’oiseaux migrateurs et de rapaces : à 10 km, au col d’Organbideska. Renseignements : Orgambidexka col libre 10, rue des Gemmeurs 64340 Boucau. ' 05-59-31-85-40. ¿ www.organbidexka.org ¿
frederiquesteenhoudt@neuf.fr ¿
ocl@wanadoo.fr ¿ Sur le replat marqué « troupeaux, zone pastorale ». En automne, on peut assister au plus grand passage de migrateurs d’Europe avec des oies, palombes, grues cendrées, cigognes. Observations du 15 juillet au 15 novembre avec des spécialistes. Possibilité de dormir sur place à petits prix et confort spartiate. Prévoir, bien sûr, de bonnes jumelles. Hélas, en octobre, ce site est « pollué » par une présence de plus en plus persistante de chasseurs. Une certaine tension règne parfois entre usagers de la montagne, dont les plus touché sont les éleveurs transhumants et leurs troupeaux.
Association Col libre
Précisions sur le col Orgambidexka Ce col n’est pas mentionné sur la carte Michelin
local 342, ni sur les panneaux d’orientation, au départ de Larrau. Seul, le col Bagargi, le plus haut, est mentionné. Ils ne sont distants que de quelques centaines de mètres seulement.
Ø
La Grotte de Betzüla. À l’est du port de Larrau. Pour info.
Ø
Le Gouffre d’Üztarbe (Ustabe). À l’est du bois de Saint-Joseph, sur la route d’Amübi. Très beau point de vue.
Ø
Iraty Dans ce site de montagne, traversé au nord, par le GR®10, et situé entre 1 200 m et 1 500 m d’altitude, s’étend l’une des plus grandes forêts de hêtres d’Europe occidentale. Elle se partage entre la Navarre espagnole, la Soule et la Basse-Navarre. L’Espagne en détient plus de 90 %. C’est aussi dans ce secteur que se trouve la limite occidentale des sapins d’Europe. Le gave Iratiko-Erreka lui a donné son nom. La forêt d’épicéas a été décimée au XVIII
e siècle par Colbert, pour la construction navale. Voir le chapitre « Chemin de la mâture » en vallée d’Aspe dans le
Guide du Curieux Haut-Béarn, même auteur. PyréMonde éditeur. En France, elle se partage entre le syndicat du Pays de Soule et celui du Pays de Cize. La commission syndicale de Soule a eu la bonne idée de construire des chalets disséminés dans les bois afin de pouvoir en toute tranquillité (en dehors de la période de chasse) visiter le paradis des coqs de bruyère, des grives et des piverts sans oublier les martres, cerfs, chevreuils, renards... L’ours et le lynx y ont été décimés, il y a plus de 150 ans... Randonnées, pêches, équitation, tennis avec deux courts (gratuits) au milieu d’une flore relativement riche et variée : voir le chapitre Faune et flore. L’Iraty a été le pays de Laura de Pedro, originaire de Jaurieta. Son chalet (
chalet Pedro), qu’il aménagea au milieu d’une nature sauvage, près du GR®10, il y a des décennies, était une halte réputée des pêcheurs et chasseurs de Larrau et de Mendive. Pedro fut l’un des héros basques discrets, qui mirent durant la dernière guerre, leur connaissance de la région au service du passage des évadés pour l’Espagne. Le chalet existe toujours. Depuis, de nombreux chemins pastoraux ont été tracés et aménagés enlevant un peu de quiétude et transformant le pays en «
sylva park pour tourisme familial paresseux ».
Chalet d'Irraty Photo J. Omnès
Le massif de l’Iraty, royaume de Basajaun, seigneur de la forêt et refuge des laminak est également et surtout, un important centre de pastoralisme où près de 15 000 brebis transitent dans ses landes autour des nombreux cayolars.
En limite Nord de la forêt, s’étire la chaîne du pic des Escaliers. Son point culminant est l’Axurtegi. Remarquable muraille de granit noir : les poudingues de Mendibeltza.
Ø
Tumulus et cromlechs de Bagargi : de l’Âge de Bronze, près de la zone des chalets. Très nombreux, voir ci-dessus.
Ø
Balades : à Iraty à travers une superbe forêt de hêtres et des lacs de montagne. Plusieurs circuits pédestres, balisés au départ des Chalets Voir le topo guide des
36 Sentiers de Soule.
Le must : le pic des Escaliers.
Ø
Équitation : au centre d’information des chalets. ' 05-59-28-51-29. ¿
www.chalets-pays-basque.com ¿ En juillet et août seulement : balades à cheval, ânes, poneys à la demi-journée ou la journée.
Ø
Ski de fond : ' 05-59-28-51-29. Fax : 05-59-28-70-70. ¿
www.chalets-pays-basque.com ¿ Station de ski de fond avec 40 km de pistes et deux itinéraires balisés de raquettes. Services de bar restauration, petit centre commercial. Chalet d’accueil avec téléphones, bibliothèque et service de courrier. Location de skis et bâtons, de raquettes et de chaussures.
Ø
Chasse à la palombe : au col de Tarta, à partir du mois d’octobre. Pour information.
LICHANS-SUNHAR 64470. 83 hab.
Lexantzu- zunharre Au sommet d’une petite route tortueuse, d’où se détache le clocher. Belle vue sur la vallée. Sur la droite, s‘élève la colline curieusement appelée Chapeau de Gendarme, car elle ressemble au bicorne des gendarmes du XIX
e siècle. Elle culmine à 572 m. Sur la gauche, c’est l’Ahargou (634 m).
Lichans
Maison ancienne : maison noble, c’est celle que l’on rencontre en arrivant au village, la maison Althabegoiti ou Etxekopar. La façade principale classique présente un superbe linteau daté de 1791. Mais l’arrière mérite un certain intérêt, c’est la partie ancienne, elle remonte avec sa tour et ses fentes de jour (meurtrières) à 1327. Elle fait penser à la maison d’Arrang de Mauléon.
L’ancienne maison noble, celle d’Urritigoiti, n’existe plus.
L’église : au clocher à six pans entouré de quatre clochetons, et à auvent protégeant des dalles tombales. À l’intérieur, quelques traces de roman dont le chevet en cul-de-four. Petit retable en bois doré du XVI
e siècle. Nous n’avons pas trouvé la croix processionnelle de la même époque en bois doré, indiquée dans l’inventaire de la Torre.
Dans le cimetière : stèles discoïdales très anciennes.
Croix de carrefour du XVI
e siècle.
Ø
Balade : en face de l’église, colline
Lexantzako Mendi ou Chapeau de gendarme. Un chemin escarpé accède au sommet. Belle vue sur les Pyrénées, table d’orientation. Quatre kilomètres de marche pour y accéder. Attention chaussures de montagne obligatoires. On peut aussi atteindre le sommet à partir d’Athérey.
Sunhar Un chemin amène au bourg dominant la vallée
Maisons anciennes et leurs linteaux.
L’église : charmante chapelle romane annoncée du XI
e siècle et apparentée à celle de Sainte-Engrâce. Elle est dédiée à saint André. Petit clocher-mur à deux baies en plein cintre. Une seule possède une cloche. L’entrée classique est datée de 1684. Son ancien chrisme a été réemployé sur la porte latérale sud. Une corniche de pierre soutenu par des corbeaux ceint l’édifice.
À l’intérieur, abside en cul-de-four ; les colonnes engagées du chœur sont coiffées de chapiteaux frustres. La galerie et une voûte en planches, coupent le départ des courbures des murs. Sunhar est censé avoir détenu une clef, dite de Saint-Pierre. Elle devait guérir les animaux malades de la rage. Cette clef, distribuée en plusieurs centaines d’exemplaires, par le pape Grégoire le Grand (VII
e siècle) avait touché le tombeau de saint Pierre. Chauffée à rouge, on l’appliquait sur le front de l’animal. C’était avant Pasteur…
Dans le cimetière-jardin fréquenté par les vaches de la ferme voisine : stèles discoïdales très anciennes.
LICQ-ATHÉREY 64560 250 hab.
Ligi-atherei En amont du bourg se rejoignent le Gave de Larrau et l’Uhaïtza venant de Sainte-Engrâce, pour former le Saison. C’est le paradis des pêcheurs à la mouche de truites. Selon la légende, le pont qui enjambe le gave aurait été construit par un lamiňak, mais il n’aurait pu l’achever. Présence d’une usine hydroélectrique camouflée en maison basque à la connexion de l’Uhaïtza avec le Gave de Larrau.
Information à la mairie : ' 05-59-28-60-52. Fax : 05-59-28-63-52. ¿
mairie.licq@libertysurf.fr ¿
Licq Traversez le fameux pont des lamiňak. Sur le gave, a été aménagée une échelle à saumons. Elle est située près de l’ancien moulin industriel de Datto des établissements Goux, ancienne minoterie. Le village est le siège de l’Écurie des cimes qui est à l’origine du célèbre rallye du même nom.
L’église : d’origine romane, elle a été fortement remaniée au XIX
e siècle, avec son clocher à six pans encadré de quatre clochetons. Elle possède un petitretable du XVIII
e siècle. Elle est dédiée à saint Julien.
Les moulins : -
Goyhena. Après Licq, vers Larrau, prendre la route de la pisciculture. À une centaine de mètres du carrefour, se trouve blotti dans le bois, derrière un pont de bois, un petit moulin du XVII
e siècle. Il a été rénové par une l’association Kala kala, avec l’aide de la commune. Il est visitable de 14 h à 18 h les mardis et jeudis. ' 05-59-28-61-79, Pierre Meunier (le bien nommé). Panneaux explicatifs fort bien faits et très détaillés. Pour les fans de moulins, un autre se trouve plus en amont, vers la pisciculture, mais il mérite une rénovation.
Goyhena. Photo J. Omnès
- Un deuxième moulin sur le Larrau, à été restauré par son propriétaire :
l’Ahuntxol (Ahansol). Il faut dépasser la patte d’oie et l’usine hydroélectrique, sur la route de Larrau. C’est un petit moulin récent (1878), avec deux paires de meule. L’ancien propriétaire louait le droit de mouture à sept autres fermiers. Le nouveau propriétaire a ajouté une petite maison d’habitation. Ne se visite pas.
- Un troisième moulin, actuellement désaffecté, se trouve à la pisciculture Bidondo. Il est visible de la route.
Y
Brasserie Akerbeltz (bouc noir) :' 05-59-28-64-56. ¿
akerbeltz@wanadoo.fr ¿ Dans l’ancienne usine de semelles de caoutchouc et à côté de l’ancien moulin Goux. Fermé le samedi et dimanche. Brasserie créée en 1999. Bière blonde, blanche ou ambrée ayant reçue la médaille de bronze du salon de l’agriculture en 2003 et médaille d’or en 2004. Visite possible, suivie d’une dégustation. Voir avec l’O.T.
Y
Piscicultures : -
Truite du torrent au quartier Susselgue, après Licq vers Larrau. Vente de truites, anguilles, truites saumonées.
-
Bidondo, avant Licq vers Tardets, visible de la route. Ne vend plus de poissons au détail.
Athérey
L’église : petite église romane,au clocher barlong avec boulins (pour pigeons ?) daté de 1780. Retable assez réduit des XVII
e-XVIII
e siècles. Vierges à l’Enfant du XIII
e siècle, à gauche et du XV
e siècle, à droite (datation à vérifier). À l’entrée,, sur la gauche, une toile sous verre représente sainte Juliette (Julite). Vitraux modernes.
Légende du pont de Licq Les habitants de Licq avaient le plus grand mal à construire un pont sur les eaux tumultueuses du Saison. Un jour, un lamiňak se présenta au village et s’engagea à réaliser le pont en une nuit et le terminer avant le chant du coq. En contre partie, il réclama la plus belle fille de la communauté. Voyant à l’approche de l’aube, que le lutin arrivait à ses fins, le fiancé de la promise entra dans son poulailler, une torche à la main. Le coq trompé se mit à chanter. Le lamiňak s’enfuit (1) sans avoir terminé la construction de son ouvrage.
(1) Vivant au fond des grottes, ils ne peuvent souffrir la lumière du jour.
Ø
Balade : vers le Chapeau du gendarme ou le long du Saison : sentier découverte La Saligue.
Ø À Pâques : sur le Saison, à partir de la base nautique, compétition de canoës kayaks.
Ø Fin juin-début juillet
Balade Arnaud Bouchet. Rallye tout terrain, en collaboration avec l’Automobile Club Basco Béarnais.
Début septembre : le
Rallye des cimes apporte une certaine animation au village. Ce rallye compte pour le championnat de France des rallyes 4X4.
MONTORY 64470 371 hab. Montori/ berorize Village basque de langue béarnaise, il bénéficia des fors d’Oloron accordés par Centule V, dès 1086. Voir le
guide du Curieux Haut-Béarn. Il a été érigé en baronnie en 1464, baronnie qui fut rachetée par de Tréville en 1638.
Il fut en partie rasé par le séisme d’Arette en 1967.
i Association Vivre au village. Pierre Burger. ' 05-59-28-56-17. ¿ www.chez.com/montory ¿
pierre.burger948@orange.fr ¿
Quelques maisons du Moyen Âge : sont parvenues jusqu’à nous, bien que ces maisons aient reçu de nombreux réaménagements depuis : l’Ostaü de Caùhapé, près de la fontaine, porte sur la clef de voûte, la date de 1282. En face de la fontaine, une maison des XVI
e-XVIII
e siècles, a conservé ses fenêtres à meneaux.
L’église fortifiée : au clocher-tour avec archères. C’est une grande église dont l’origine remonterait au XI
e siècle. La date 1070, en partie cachée par un écu à la fraîcheur étonnante est indiquée en caractère gothique, en chiffre romain avec une initiale h : probablement pour Héraclius alors archidiacre de Soule. Cette pierre qui paraît tronqué est en partie couverte par un écu meublé de trois fleurs de lys, surmontées d’une couronne ducale. D’après les premières recherches, il appartiendrait à Aliénor, duchesse d’Aquitaine (1137-1204), épouse en premières noces de Louis VII, roi de France (1). C’est l’écu qu’elle portait lors de la croisade de 1147 (la deuxième). On peut penser qu’elle a financé après la prise de possession de la Soule en 1150, sous le règne du vicomte Navarre (1150-1170), des travaux de d’agrandissement ou tout simplement la fin de la construction. Il reste de cette époque, la tour avec ses archères, la poterne (petite porte blindée en hauteur) ou ancienne porte qui donnait accès aux tribunes, ainsi qu’un double mâchicoulis au-dessus de la porte latérale. Celle-ci, en plein cintre, est surmontée d’un chrisme qui a la particularité d’avoir l’alpha et l’oméga inversés. Elle a été sensiblement remaniée au XVI
e et au XVII
e siècle, suite aux guerres de Religion et après le passage de Matalas.
Clocher-tour de l'église Montory. Photos J.Omnès
Durant les guerres de Religion, l’église fut utilisée quelques années par les catholiques et les Réformés à tour de rôle, puis uniquement par les Réformés. Saccagée par les catholique en 1568, elle fut épargnée par Montgomery en 1569, vu l’importance de la population huguenote. En 1620, elle fut rendue par Louis XIII au culte catholique comme tous les lieux de culte du royaume. Si elle subit les foudres de Matalas, tout curé qu’il était, en 1661, lors de sa révolte, c’est que la baronnie qu’il assiégeait, dont l’église, appartenait à son adversaire de Tréville. Certains auteurs pensent qu’à cette époque, elle était encore utilisée par les Réformés qui avaient encore un pasteur (Il resta en exercice jusqu’en 1679). Pendant la Révolution, les salles du clocher servaient de maison commune et de dépôt pour les armes des miliciens d’où la présence des deux piques.
À l’intérieur : minuterie pour petit son et lumière. Le tabernacle et la chaire sont du XVIII
e siècle, probablement de l’époque de la confrérie du
Très Saint Rosaire de Montory (1738). Le dos de la chaire est orné d’une statue de saint Pierre en bois sculpté. Présence de cinq dalles tombales (jarlekus).
Quelques vitraux modernes datent de 1974 ; ils ont été placés après le séisme de 1967. Ils ont pour thème, les saints, des métiers de la vie pastorale et les sacrements (côté chapelle). Les fresques d’inspiration byzantine datent de 1943.
(1) À quinze ans, en 1137, elle devient duchesse et épouse la même année Louis VII, roi de France.
Ø Rocher d’escalade d’Arguibelle. Du 15 mars au 15 septembre on peut observer à la jumelle, des faucons pèlerins et des percnoptères. L’escalade est alors interdite sur les zones de nidification.
OSSAS-SUHARE 64470 71 hab.
Ozaze-zuhara Au XII
e siècle, le domec d’Ossas était le siège d’un des dix potestats (1) de la Soule. C’est la patrie de Jean de Jaurgain, fondateur du blason basque en 1897. Voir « Personnages du pays ». Suhare est mentionné dès 1317. Les deux communes, à la limite entre la Haute et la Basse-Soule, ont été réunies en 1845. Carrière de marbre et maisons de type bigourdan avec toit à coyaux (rupture de pente) et retour en capuchon sur les pignons.
(1) Premier titre de noblesse en dessous de barons et des chevaliers.
Ossas Grottes Sasiziloaga : aux quartiers Harragia et Espela. Elles possèdent des peintures rupestres. Ces grottes du Paléolithique supérieur ont été classées aux M.H. en 1953.
L’église : de la fin du XIX
e siècle. On y accède par une calade. Porte principale en arc brisé. L’entrée se fait sur le côté. Un escalier de bois extérieur mène aux galeries.
À l’intérieur : petit retable des XVII
e-XVIII
e siècles, encadrant une grande toile représentant un évêque, c’est saint Cyprien, martyr et docteur de l’Église du III
e siècle. Lors des travaux de rénovation en 1987, on a trouvé une inscription : «
Le peuple françois reconoit l’être suprême et l’immortalité de l’âme » Robespierre. C’était à l’époque de la déesse Raison (1794).
Le château Jaurgain : derrière l’église sur la butte. C’est la grande bâtisse, avec les fenêtres à meneaux et la tour ronde. Une génoise de tuiles décore le soubassement du toit à quatre pentes. Ne se visite pas.
Suhare i
Camping : Elizanburu. ' et fax :05-59-28-42-77. Derrière l’église. Fait aussi buvette et point info dans une grande grange aménagée. Vingt six emplacements de tentes et location de mobil-home. Petite épicerie. Calme assuré. Bon accueil.
L’église : tout en pierre apparente, au clocher-barlong avec un porche daté 1699. il protège une calade ancienne et une stèle tombale de 1766. Beau portail classique en marbre local. Le linteau a été bûché. Toit à rupture de pente (coyaux).
À l’intérieur : petit tabernacle des XVII
e-XVIII
e siècles surmonté d' une toile naïve, représentant saint Jean-Baptiste tenant l’agneau pascal. Intéressante et rare croix processionnelle en bois polychrome. Au plafond lambrissé, couleur ciel, vole la colombe du Saint-Esprit.
Croix processionnelle en bois polychrome. Maître-autel. Photos J. Omnès
Dans les environs
Les grottes de Sasiziloaga : M.H., peintures préhistoriques, crayon d’ocre silex taillé. Datation du magdalénien ancien.
SAINTE-ENGRÂCE (DU-PORT) 64470 391 hab.
Santa grazi À Licq-Athérey prendre sur la gauche la D113, à 15 km de route tortueuse à flanc de montagne avec plus de 60 virages on arrive à
Santa Grazi, le nom d’origine était Urdatx. La route longe le Gave Uhaïtxa (1), et se dirige vers l’est, vers la vallée du Barétous, en Béarn et vers le sud (nouvelle route), vers La Pierre-Saint-Martin et Roncal par le col de Soudet (1 520 m). On peut aussi y accéder à pied à partir du site de Logibar par le GR®10. Comptez 7 heures. Dans ce village, se trouvait le siège d’une collégiale, ayant appartenu de 1085 à 1737, à l’abbaye royale de Leyre en Navarre espagnole. Bien qu’à l’écart des voies principales de Saint-Jacques, et au bout d’une route fort périlleuse à l’époque, dans une région aride qui était « la retraite ordinaire des ours », les pèlerins n’hésitaient pas à faire un détour pour visiter ce centre religieux important et voir la relique de la sainte représentée par un bras momifié, puis par un annulaire de la main droite. Un hôpital a même été édifié pour les recevoir. Ce lieu éloigné de tout, où vivaient une douzaine de chanoines, sous la direction d’un père abbé, servait, avec d’autres petits monastères, le système des relations transpyrénéenne voulu par les rois d’Aragon et de Navarre. il a été incendié en 1569, par les troupes de Jeanne d’Albret. Le village se trouve sur le passage du GR®10. Maisons souletines aux murs épais peints en blanc à la chaux avec des ouvertures étroites et des toits à forte pente. Un petit
moulin rénové avec toit de bardeaux au carrefour annonce la collégiale Sainte-Engrâce.
(1) L’eau tumultueuse.
i
Syndicat d’initiative : à la mairie : ' 05-59-28-60-83. Fax 05-59-28-70-56. ¿
www.sainte-engrace.com ¿
(1) Légende de Sainte-Engrâce (mélange de légende et d’histoire)
Dans le sanctuaire de Zaragoza (Saragosse) se trouvait depuis des temps anciens, le corps momifié de sainte Engrâce (sainte Gratie), jeune noble lusitanienne (portugaise) martyrisée par les Romains vers l’an 300, lors de son voyage vers la Gaule avec ses parents (elle allait rejoindre son futur mari chrétien), probablement aux environs de Zaragoza où son culte s’enracina et son corps momifié fut exposé. Au X
e siècle, d’après une légende, des voleurs s’emparèrent d’un des bras recouvert de bijoux et traversèrent les Pyrénées pour cacher leur larcin. Un siècle plus tard, à Urdax, ancien nom de Sainte-Engrâce, un paysan ayant perdu son bœuf se mit à sa recherche. Il le retrouva agenouillé, au bord de l’Uhartza (Uhaïtxa), ses cornes dégageaient une curieuse lumière. Ramené à l’étable, il disparut à nouveau le lendemain et le paysan le retrouva au même endroit toujours avec ses cornes entourées d’une étrange lumière. Il se pencha au pied de l’animal, près d’un arbre et en fouillant, trouva le bras momifié de la sainte. Il fit part de sa découverte à l’évêque qui fit élever à l’endroit, une chapelle de bois. Un pèlerinage annuel se mit en marche tous les 16 avril. Au XVII
e siècle, l’évêque de Zaragoza (Saragosse) qui avait réclamé sa relique envoya en compensation l’annulaire de la main droite à Urdax devenu Sainte-Engrâce, afin de perpétuer le culte de la sainte.
Celle-ci est invoquée contre les intempéries et les maux de tête (dans son martyre de nombreux clous lui furent enfoncés dans la tête).
La collégiale : fut édifiée au XI
e siècle, dans un écrin de verdure, au pied des montagnes, afin d’accueillir une relique (bras momifié) de sainte Gratie. Celle-ci, offerte par l’évêque de Zaragoza (Saragosse) ou retrouvée sur place (voir la légende ci-dessus) fut dérobée lors de la tourmente des guerres de Religion qui vit le saccage des bâtiments. La relique fut remplacée au XVII
e siècle par un doigt offert par l’évêque de Saragosse. Classée M.H. en 1841, grâce à Prosper Mérimée, la collégiale présente une étonnante façade asymétrique renforcée par des contreforts massifs contre le clocher et la nef qui ont été ajoutés en 1864, en même temps que la restauration de la sacristie qui fut alors accolée au chevet. De plan semi-circulaire, ce dernier est orné d’une corniche supportée par des corbeaux de pierre. Présence de quelques étroites fenêtres en plein cintre. Cette église a influencé de nombreuses églises de Soule. Les toits, y compris celui en bâtière du clocher-tour, sont couverts d’ardoises, jadis de bardeaux. Le portail roman protégé par une avancée recouverte d’ardoises, très restauré est encadré par quatre colonnes. Deux à droite, sont surmontés de chapiteaux historiés. Ils représentent, semble-t-il, les pèlerins d’Emmaüs debout appuyés sur leur bâton, puis assis devant une table partageant le pain avec Jésus. Au-dessus, le tympan à chrisme, de facture médiocre, signé Bernardus : «
Pax tecum. Cherubin et Séraphin. Bernardus me fecit », est soutenu par deux anges. On pense qu il s’agit de Bernard de Sadirac, évêque d’Oloron de 1168 à 1192. Au-dessus, la voussure est composée d’animaux (moutons), d’arbres et d’oiseaux.
Devant, ce sont les ruines de l’ancienne abbaye saccagée par Mongomery. La fenêtre de gauche servait de poste de guetteur.
La collégiale dans son écrin de verdure Chevet. Photos J. Omnès
hrisme soutenu par deux anges
À l’intérieur, prévoir de la monnaie pour le son et lumière. La triple nef de voûtes romanes est soutenue par une vingtaine de colonnes à
chapiteaux polychromes dont douze sont historiés. Il n’y a pas de transept. Les colonnes reposent sur des larges assises rondes garnies de besants. Les plus classiques des chapiteaux romans se trouvent entre la première et la seconde travée, côté gauche : il s’agit de l’adoration des Mages. Sur l’un des chapiteaux, ils sont en route sur leur monture devant Hérode et sur le second, ils sont agenouillés devant l’Enfant divin. Les autres, dans l’abside, représentent soit des épisodes de la Bible, soit des scènes de jongleurs, musiciens, danseurs, et sonneurs d‘olifant, thèmes très fréquents dans la seconde moitié du XII
e siècle, dans les églises romanes. Voir celle de Lacommande. Dans l’absidiole Sud, dans la chapelle Sainte Catherine (à droite) : présentation de Salomon nu avec sur ses genoux, la reine de Saba, il l’enlace devant un éléphant (?) à la trompe démesurée en forme de langue. En fait, il s’agit de la monture de la reine qui pourrait se trouver harassé par le long voyage. Un Hérodote devant Salomé dansant a été mutilé : la scène était jugée un peu scabreuse. Dans l’absidiole Nord (à gauche), chapelle de la Vierge : scènes de danses avec femmes se trémoussant devant des musiciens et un ours. La volonté d’exorciser ces plaisirs païens est confortée par la présence en face, de la tête démoniaque et de la scène représentant la punition du pêcheur attaqué par deux lions ou dévoré par un monstre. On pense à la même scène décorant le portail de la cathédrale d’Oloron, normal il s’agit d’œuvre du même sculpteur Voir dans le
guide du Curieux Haut-Béarn, même auteur, la rubrique le « Le Maître d’Oloron ».. L’abside et ses absidioles en cul-de-four sont séparées du chœur par des grilles en fer forgé du XIII
e siècle. Retable du XVII
e siècle. Chaire en bois polychrome.
Salomon et la reine de Saba sur ses genoux, les rois mages en route vers Betléhem. Photos J. Omnès
À l’entrée, statues en bois polychrome du XVI
e siècle représentant saint Jean-Baptiste et saint Pierre.
Parking derrière, face à l’auberge Elighalt.
Dans le cimetière : nombreuses tombes à stèles discoïdales.
Les gorges de Kakueta (Kakouetta) : fantastique canyon dans un environnement sauvage. Il se visite sur 3 500 m de long. Renseignements à la mairie ' 05-59-28-60-83. Comptez deux heures A/R avec de bonnes chaussures. Ouvert tous les jours, de mi-mars à mi-novembre, de 8 h à la tombée de la nuit. Droit d’entrée dans les 5 €. On marche au fond du canyon, un câble, le long de la paroi, permet une meilleure assurance. Après le pont, le sentier se rétrécie jusqu’à la résurgence de Benta appartenant au réseau de la Pierre-Saint-Martin. De là, jaillit une cascade sur 20 m de haut. Près de 200 m plus loin, s’ouvre une grotte. On y accède grâce a de récents aménagements avec passerelles, escaliers et sentiers à balcons. À la salle de La Verna : stalactites et stalagmites, géantes. Présence d’une colonie d’insectes cavernicoles rares, appelés aphaenops.
Elle a été explorée pour la première fois par Édouard Martel, fondateur de la spéléologie française, puis en 1934, par Robert Ollivier.
Passerelle d'accès
Les gorges d’Ehüjarre : départ de la ferme Ehujarre, au sud du quartier de Senta. Accessible à tous. Randonnée en boucle de 6 h et de 900 m de dénivelé. Départ de l’église de Sainte-Engrâce. Parois de 400 m
Le camp romain : à 658 m d’altitude, sur le massif de Gastelugagna, près de la ferme Harriguiliheguia. Il comprend deux enceintes qui ont été fortement endommagées par les travaux agricoles. Il est souvent fait mention localement d’un pont romain mais aucune trace n’a été trouvée à ce jour. Présence de nombreux tertres autour des
cayolars, dont celui du Benou.
Ø A trois heures de marche, on arrive aux prairies d’altitude Errazé, où paissent de nombreux troupeaux d’ovins. Elles sont parsemées de
cayolars permettant aux bergers de s’abriter près de leurs troupeaux, lors des transhumances. Le lait de brebis local est transformé en pur brebis
ardi gazna. C’est dans ces lieux que fut tué en 1965, le dernier ours de ces montagnes.
Ø Station de ski de la Pierre-Saint-Martin : à 12 km, par la D112.
SAUGUIS-SAINT-ÉTIENNE 64470 190 hab.
zalgize Doneztebe Dans un paysage de vallon boisé dominant la plaine du Saison, Sauguis a été au début du XIV
e siècle, le siège d’une abbaye laïque. C’est aussi la patrie du père Lhande (1877-1957). Voir dans Généralités le chapitre « Personnages du pays ». Le village produit du fromage de brebis Ossau-Iraty : au CLPB.
Sauguis
L’église gothique : au clocher-calvaire. Vierge classée, statue d’évêque du XVII
e en bois polychrome, croix processionnelle
Au cimetière, tombe du père Lhande avec stèle discoïdale et belle stèle moderne du pilote de rallye, Bidart.
Maison noble ou maison Apathia. C’est la belle maison blanche avec le jardin, à gauche de l’église. Au XVI
e siècle, ce fut la maison du poète huguenot Bertrand de Sauguis. Puis la demeure familiale du père Lhande. Ancienne abbaye laïque, elle date de 1327. L’aile gauche est la partie la plus ancienne. Son nouveau propriétaire qui termine sa restauration a prévu une salle d’exposition à la mémoire du père. Elle serait à visiter lors des journées du patrimoine.
Saint-Étienne
L’église : chapelle en bord de route (D918) difficile d’accès. Son linteau est marqué d’un 1718. Plancher de bois (peu courant, cela tient chaud l’hiver) et petit retable des XVII
e-XVIII
e siècles. L’
antependum en cuir de Cordoue du XVIII
e siècle mentionné dans certains guides n’y était plus à notre passage.
TROIS-VILLES 64470 145 hab.
iruri L’origine du nom revient probablement de la présence éventuelle sur le site de trois villas romaines ; aucune trace n a été trouvée à ce jour.
Au XVII
e siècle, Jean de Peyrer, riche marchand d’Oloron se constitue un vaste domaine, en achetant les maisons nobles d’Elizabia et de Casamayor. il avait fait fortune en négociant du drap et de la laine avec l’Espagne. Son fils aîné, Jean-Arnaud « monte » à l’âge de 17 ans à Paris. Après son entrée au régiment des gardes du roi Louis XIII, il obtient les faveurs de ce dernier et devient capitaine lieutenant des mousquetaires. Grâce à son mariage en 1641, avec la riche héritière, Anne de Guillon, il rachète au roi, son domaine de Soule et quelques terres. À la mort de ce dernier, en 1643, il obtient de sa veuve, Anne d’Autriche, le titre de comte, avec juridiction sur plusieurs villages de Haute-Soule. De retour dans son village natal, il fait construire en 1661, le château actuel sur l’emplacement du manoir de son père (château d’Elizabia) Voir dans Généralités, le chapitre « Personnages du pays ». L’alourdissement des impôts consécutives aux luttes entre Tréville et le capitaine-châtelain de Mauléon (le comte de Toulongeon), avec lequel Tréville est en lutte permanente, provoque des soulèvements populaires auxquels participent près de 5 000 Souletins, avec à leur tête, le curé de Moncayolle, Bernard de Goyeneche, alias Matalas. Louis XIV doit intervenir pour mâter la révolte par l’intermédiaire du Parlement de Bordeaux. Matalas est fait prisonnier. Sur l’intervention de l’évêque d’Oloron, sa condamnation à être écartelé est commué en décapitation (sort réservé aux nobles). Le domaine passe en 1708, aux mains de son petit-neveu, Arnaud-Jean de Montréal, marquis de Monein.
Trois-Villes est la patrie d’Etxahun (Etchahoun) dit Hiru-Hiri, poète, auteur de pastorales célèbres et décédé en 1979. Fabrique de meubles, copie d’anciens.
Enceinte protohistorique : au col de Lecheguita à l’altitude 653. De forme pentagonale et étalée sur 1,80 ha, elle a été étudiée en 1976 par F. Gaudeul
.
Le château d’Elizabia (Elisbea, Éliçabia) : ' 05-59-28-54-01. Ouvert en avril, mai, juillet et septembre, le samedi et le lundi de 14 h 30 à 18 h 30 et en août le lundi de 10 h à 12 h 30. Visite guidée par madame d’Andurain elle-même. L’entrée de ce Monument historique est très discrète : portillon à côté de l’église sans aucun panneau d’information. La tradition attribue à Mansart l’origine des plans. On traverse un très beau parc. Le château est situé à son extrémité sur une terrasse surplombant le Saison. Sa façade est de style classique (1635-1660), île de France mais avec d’importantes fenêtres à meneaux surmontées d’un fronton. Ces détails architecturaux sont plus fréquents au siècle précédent. Elle est bordée par deux avant-corps. Les pierres d’angles des impostes et des frontons et le grand escalier sont en marbre d’Arudy. Au XIX
e siècle, certaines fenêtres du rez-de-chaussée ont été modifiées en portes-fenêtres et une partie du parc a été transformé en parc à l’anglaise. Au sud de la propriété face aux Pyrénées, le jardin à la française, avec son bassin, a été dessiné en 1925.
Sur la terrasse du château,
un pigeonnier d’agrément en bois hexagonal avec toit conique recouvert d’ardoise est élevé à une certaine hauteur du sol, fixé, sur un support métallique qui probablement, au siècle dernier, devait servir de volière. Aucun meuble d’époque subsiste à l’intérieur.
Photo Assempa
L’église : du XVIII
e siècle. Clocher-porche protégeant l’accès aux galeries. Au cimetière, croix discoïdales.
Ø
Beau fronton : près de l’église. Au bord du mur, stèle érigée à la mémoire de Pierre Bordaçarre dit
Etxahun (1786-1862)
. Il consacra une de ses pastorales à Chiquito de Cambo.