Août
4-5 Foire transfrontalière artisanale et gastronomique de la Haute-Ville.
10-11 Spectacle son et lumière Herria au château fort.
15 Fête de l’Espadrille : grand-messe en basque, parties de pelotes et danses locales.
Septembre
15-16 Journées du Patrimoine avec thème différent chaque année. En 2007 : « Les hommes et les femmes au service des biens culturels. »
AINHARP 64130 181 hab.
ainharbe
Village isolé, tout en hauteur, situé sur un chemin de Saint-Jacques (jakobe bidea), à quelques km, à l’est d’Ostabat. Il était au Moyen Âge, le siège d’un hôpital et d’un prieuré. Belle croix de carrefour en pierre.
L’église : au clocher-mur modifié. Tout en pierre apparente. À l’intérieur, le bénitier encastré représente une tête d’ange, avec collerette formée par ses ailes. Le beau retable du XVIIIe siècle, est encadré d’ailerons et de colonnes torses. Celles-ci sont garnies d’adorables bouquets de fleurs et de fruits, en bois sculptés et peints. Vitraux figuratifs de conception moderne. Sous le porche récent, est alignée une belle série d'une douzaine de stèles discoïdales bien conservées et datées du XVIIe siècle.
Bénitier tête d'ange. Photo J. Omnès
Au cimetière : présence de quelques stèles discoïdales anciennes, très noircies.
ARRAST-LARREBIEU 64130 131 hab.
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La réunion du hameau de Larrebieu à Arrast date de 1842.
Arrast est le berceau de la famille d’Abbadie. Présence sur le mont Gasteluchague, d’une motte protohistorique avec parapets de terre dont il ne subsiste que deux portions.
L’ancienne abbaye laïque d’Arrast : propriété du père du savant Antoine d’Abbadie, se trouve en face de l’église. C’est celle avec le portique du jardin en arc plein cintre, daté de 1676. Les d’Abbadie ont été à l’origine des châteaux d’Hendaye et de Ciboure (Elorriaga).
L’église d’Arrast : dédiée à sainte Lucie. Elle offre peu d’intérêt, si ce n’est qu’une partie a été transformée récemment en appartement avec petit préau sur colonnes. Le tout fait abandonné.
L’église de Larrebieu : petite église au clocher-mur. Elle est probablement romane, mais très remaniée au cours des siècles. Elle est dédiée à saint Sauveur et dépendait de Saint-Jean de Berraute (à Mauléon). Elle appartenait donc à l’Ordre des chevaliers de Saint-Jean.
AUSSURUCQ 64130 293 hab.*
altzuruku
Beau village niché au pied de la forêt des Arbailles sur la route reliant la Basse-Soule à Iraty par le pic des Escaliers (1 472 m).
On peut regretter que certains panneaux indicateurs soient peints en noir. Cela ne facilite pas les visites des touristes, surtout lorsqu‘il n’y a pratiquement personne à qui s’adresser.
La commune est riche en grottes, gouffres et sites pré et protohistoriques du fait de son sous-sol karstique généreux en cavités naturelles : sources, résurgences, grottes et dolines. Il est recommandé de ne pas se promener par mauvais temps ou par temps de brouillard. Bien suivre les sentiers balisés. Cette montagne sauvage fréquentée par de nombreux troupeaux (brebis, vaches et juments) est un haut lieu du pastoralisme et le berceau de la mythologie basque. Le village était une dépendance de la commanderie d’Ordiarp dès le XIIe siècle. C’est la patrie de Pierre de Charritte de Ruthie, aumônier de François Ier.
Syndicat d’initiative : à la mairie. ' 05-59-28-09-03.
Le Château d’Urrutia (Ruthie) : au centre du village, au bord du ruisseau Guessalia. Il est composé de deux tours d’angle rondes, du XVe siècle, au toit conique couvert de tuiles. Présence de corbeaux dont certains en mauvais état. Ils devaient probablement supporter des hourds de bois ou des mâchicoulis. Imposante bouche à feu à canon sur la tour de droite, à hauteur d’homme, dirigée vers le porche. Au sommet, avec un peu d’attention, on peut se rendre compte que les anciens créneaux ont été bouchés par des murets. Les merlons conservent toujours leurs archères. Ces tours sont reliées par un corps de logis percé d’une porte d’entrée et surmonté des restes d’une bretèche. Remanié au XVIe par Peyrot (Pierre) de Charritte de Ruthie (1494-1547), seigneur local, chapelain et conseiller de François Ier, il a été peu remodelé depuis par adjonction de dépendances du XVIIIe siècle sur l’arrière. L’entrée de celles-ci possède un linteau mentionnant que Pierre (Lequel ?) est à l’origine de ce corps de bâtiment en 1787. Depuis 1875, mort de la dernière héritière, la mairie en a fait son siège (bien discrètement). Rien ne la mentionne. Toilettes publiques.
Château-mairie d'Urrutia. Photos J. Omnès
L’église : à côté du château, dominant le village. Son clocher souletin (calvaire) est accessible par un escalier. Nombreux corbeaux tout le long des murs extérieurs. Elle a été restaurée (hélas) avec des joints saillants. Croix processionnelle en bois doré.
Croix processionnelle. Eglise sur son promontoire. Photo J. Omnès
Au cimetière, croix fleuronnées.
Dans les environs
Site d’Ahüzki (Ahuski) : direction Mendive, sentier balisé. Sa source est connue pour ses vertus diurétiques. C’est sur ce vaste plateau, fréquenté par les bergers, qu’une source a été découverte à 1 075 m d’altitude. Au XIXe siècle (1852), un hôtel, le Bellevue le bien nommé, recevait les curistes. Il était doublé de l‘indispensable fronton et d’un oratoire. Chaque année y était célébrée la fête des bergers. Mais, un incendie en 1945, l’a détruit et de ce fait a ruiné l’économie locale. Depuis, une auberge s’est établie en contrebas de la source. Comptez 30 min pour atteindre la source en empruntant le sentier derrière l’auberge. Beau panorama sur le massif des Arbailles.
Grotte : du Nébélé ¿ http://nebele.free.fr ¿ C’est la plus belle cavité régulièrement visitée par les spéléologues.
Deux dolmens, groupe de tumuli et nombreux tertres : au fond de la vallée d’Ithé, dans la forêt des Arbailles, vers la grange Salaberrikoborda. Les chambres funéraires des dolmens du Néolithique ont été réutilisées à l’Âge du cuivre et du bronze. Dans l’un des tumuli du Chalcolithique (Ithé 1) ont été découverts du mobilier funéraire, des outils en silex, des éléments de parure et des restes humains. Dans un second (Ithé 2), plus récent, ont a découvert de nombreux tessons, des silex et de l’outillage en bronze et cuivre.
® Vers le 19 août : sur le plateau d’Ahusky, fête des bergers.
BARCUS 64130 916 hab.
barkoxe
Dans une nature sauvage, à l’extrémité Est de la Soule. On rejoint Oloron par une sinueuse D24. Ce gros village-rue, avant Esquiule et Oloron, était au Moyen Âge, le siège d’une abbaye laïque. Gardien des traditions souletines, il a été à l’origine de la renaissance des mascarades et des pastorales. C’est la patrie de Pierre Topet (1), dit Etchahun ou Etxahun (1786-1862), l’un des plus grands poètes basques. Voir le chapitre « Personnages du pays » et Beñat Mardo au XVIIIe siècle. Sous la Révolution, Barcus était plus peuplée que Mauléon. Mais Barcus est surtout connu à l’extérieur, par la découverte, en 1879, près de la maison Ezpelia d’un trésor de 1750 monnaies celtibères (400 à 100 avant J.-C.). Elles ont été découvertes dans un pot de terre situé à 10 cm sous terre. Certains auteurs évoque la présence éventuelle d'un castrum romain à l'emplacement de la trouvaille.
Trois pièces du trésor. Cliché P. Bardou
Fabrique de meubles. Quelques maisons anciennes, avec linteaux datés de 16.., 17.., et 18..
(1) Sa maison est dans le quartier la Chapelle, route de la Madeleine.
Petite histoire :
L’île de Floriana dans les Galapagos fut léguée à la commune par Léon Umburburu, vice-consul de France en Équateur, originaire de Barcus. Elle n’en prit jamais possession.
Le château d’Aphatia : en face de l’église. Cette imposante maison à la porte classique et au grand toit est l’ancienne abbaye laïque du village. La famille a participé aux guerres de Religion du côté des catholiques. La maison sert actuellement de résidence secondaire. Dans le parc, au fond sur la gauche, visible de la rue, un pigeonnier.
Le pigeonnier : de l’ancienne abbaye laïque. Il date probablement du XVIIe siècle. Isolé dans un champ, il se trouve à l’arrière de l’ancienne abbaye laïque. Petit, de forme circulaire, à toit conique recouvert d’ardoise, il possède plus de 150 boulins intérieurs. Porte en plein cintre chanfreinée. Une grande fenêtre au-dessus de la porte, a été ouverte tardivement, probablement lors de la pose du plancher. Ne se visite pas. Le toit vient d’être refait. Il est plus visible du parking municipal.
Pigeonnier de Barcus. Photo J. Omnès
L’église du XIXe siècle : située sur l’emplacement de l’ancienne église, elle possède une double galerie de bois, un chœur surélevé et des murs polychromes. Son double retable est dédié à Saint-Pierre, Saint-Paul et au Père éternel. Il est encadré de colonnes torses, couvertes de pampres et de raisins. Des angelots se faufilent dans les grappes de raisin. Cette accumulation de décor baroque est antérieure à l’épiscopat de l’évêque Revol. On peut penser que l’ensemble date des environs de 1660. À notre passage, l’église était en travaux : sa voûte étant en mauvais état.
La chapelle expiatoire : dans la rue principale, petite chapelle édifiée en 1855, à la suite d’une épidémie de choléra.
La chapelle Notre-Dame de Paradis : au quartier Paradis, à l’une des extrémités du village, côté ouest (D347). Très excentrée et en mauvais état. Jadis, chaque huit décembre, à l’occasion de marchés au bétail, elle était l’objet de pèlerinages importants. Croix de carrefour en pierre, datée semble-t-il, de 1888. Une légende veut que saint Blaise, alors pasteur dans la région, eut une Apparition de la Vierge qui lui réclama la construction de la chapelle. Une autre légende raconte que la construction de ladite chapelle, a été réalisée en reconnaissance à la Vierge, après une épidémie de choléra. D’après Olivier de Marliave dans Saints, sorciers, sanctuaires du Pays Basque éditions Auberon (page 195), une source miraculeuse près du sanctuaire avait été à l’origine d’une exploitation commerciale. En 1950, les propriétaires voisins demandant un droit d’accès, la source perdit de sa valeur curative : « nul ne peut tirer profit de ce que le ciel offre aux humains ! ».
N-D du Paradis. photo J. Omnès
Y Élevage de chèvres angora : La Bouclaine-Maison Agas. ' 05-59-28-92-06. Ouvert tous les lundis, vendredis et dimanches de 15 h 30 à 18 h 30. Le matin sur rdv. Petit droit d’entrée. Petite boutique avec vente des produits réalisés avec leur laine, couvertures et plaid 100 % mohair.
Y Ferme Uhartia : ' 05-59-28-92-09. Fax : 05-59-28-94-26. ¿ www.uhartia.fr ¿ Visite de la ferme de juin à septembre, sauf le dimanche, et lundi de 15 h à 20 h. Vente de confit de canards, foies gras…
® En mai : danses basques.
Juillet et août : Grande semaine de sports basques.
BERROGAIN-LARUNS 64130 128 hab.
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Étape sur la route de Compostelle. Laruns a été le siège d’une degairie de Soule jusqu’à la Révolution. La ville possède sur les hauteurs, au « château » de Bista Eder, un beau lycée agricole avec école de berger.
Camp protohistorique : dans la propriété Ayçaguer, au lieu dit Larlette. Enceinte tertre de près de 60 m, orientée d’est en ouest.
La chapelle de Berrogain : sur le bord de la route, petite église romane dédiée à saint Thomas, au clocher trinitaire minuscule. Le pinacle du milieu est surmonté d’une croix de pierre. Le linteau de pierre (en partie fendu) est gravé d’une croix surmontée d’un 1856. À l’intérieur : abside en cul-de four assez remaniée, banc de pierre du marguillier (1), peintures naïves sur bois. Dans le cimetière engazonné, quelques pierres discoïdales et croix fichées.
Chapelle, chevet roman. Photo J. Omnès
(1) Membre du bureau du conseil de fabrique de l’église.
La chapelle de Laruns : sur la colline, près du château. Avec deux petites baies et une porte en plein cintre.
Y Fromages Ossau Iraty : c’est fléché sur la route.
CHARRITTE-DE-BAS 64130 285 hab.
sarrikotapea
Village à vocation agricole et artisanale. Certains auteurs y font naître au VIe siècle, Grat premier évêque d’Oloron. D’après la légende la plus connue, il serait né à Lichos, distant seulement de 5 km, mais en Béarn.Le village est le siège d’un ancien marquisat.
Le château : sur la départementale, après l’église, prendre à gauche à la cabine téléphonique. Visible de la route. Bâtiment remanié, avec des parties anciennes du XVIIe siècle. Il est devenu au XXe siècle, une chocolaterie célèbre grâce à une usine hydroélectrique sur le Saison. Murs de pierres et de galets, tour carrée, fenêtres à meneaux.
L’église : au clocher trinitaire, du XIIe. Elle a été restaurée aux XVIIe et XVIIIe siècles, les parties les plus anciennes sont en galets.
Eglise Chariite-de-Bas. Photo J. Omnès
À l’intérieur, elle abrite un très bel ensemble autel, tabernacle, retable. Le tableau représentant le baptême du Christ, est encadré d’un superbe retable du XVIIe classé, composé de colonnes torses, surmonté du Saint-Esprit (la colombe), et bordé par deux imposants ailerons. Plafond bleu constellé d’étoiles. La chapelle latérale est dédiée à Marie et possède une belle Vierge à l’Enfant surmontée du Saint-Esprit. Le retable est surmonté par deux anges aux trompettes, sonnant la Renommée. Messes en basque.
Chapelle latérale. Autel principal, retable du XVIIe siècle. Photos J. Omnès
La croix de carrefour du XVIIe siècle. Près de la boulangerie. Une date sur la colonne cannelée supportant un christ de pierre : 1677.
CHÉRAUTE 64130 1173 hab.
sohuta
Au porte de Mauléon, dans la vallée du Saison. Au XIXe siècle, c’était la deuxième commune du canton, après Barcus. C’est au quartier Barragarry, que les troupes de Dagobert auraient subi une défaite en 636. Siège de la baronnie des Bela.
Bien plus tard, des partisans de Matalas, chef des Souletins en révolte contre les exactions du comte de Tréville et des agents du roi y furent massacrés en 1661. Présence de l’Ikastola de Basse-Soule. La commune abrite le lycée général technique du pays avec une filière de micro-technologie et deux entreprises artisanales d’espadrilles et de gants de cuir (Soka Tira cuir).
Le camp d’Ahargochipia : ce site parfois appelé Gaztelala, Gastellary ou Gastellaya a servit durant des générations, de refuge aux bergers et à leurs troupeaux, lors des invasions diverses. Dominant la vallée du Laussat, il est composé d’une enceinte, parapet de terre de forme ovoïde, protégée par trois tours de terre, face à l’entrée ouest.
Le château du XVIIe siècle : derrière l’église, ancienne maison de la famille de Bela, branche de Bela-Chéraute. Il a été la propriété de Diane de Poitiers et de la duchesse de Valentinois. Avec son petit escalier en fer à cheval, c’est actuellement une résidence d’habitation
Carte postale de 1920. Château de Chéraute
L’église : au clocher porche est une église romane très remaniée et agrandie en 1882 et en 1902. Elle est dédiée à saint Barthélemy. Le clocher a été reconstruit en 1902. Les vitraux à personnages datent de 1902-1905, ils ont été exécutés par Auguste Montaut, peintre verrier d’Oloron. À l’intérieur, les tribunes règnent sur trois côtés. Très beau retable coloré de style baroque local du XVIIIe siècle. Il présente le Père Éternel en robe de bure, tenant le monde dans une main et reposant sur un aigle aux ailes déployées. Le bas-relief est bordé de chaque côté, par des colonnes torses, agrémentées par de charmants angelots. Le tabernacle est d’inspiration oloronaise. Les deux chapelles latérales méritent aussi une attention particulière, celle de droite, présente une statue de bois polychrome de saint Joseph encadré de deux colonnes torses décorées de pampres ; celle de gauche, moins chargée, présente une statue en bois polychrome de Marie ; ses colonnes sont moins chargées. Beau plafond lambrissé constellé d’étoiles sur un fond bleu.
La chapelle N.-D. de Lourdes : au lieu dit Hoquy, au bord de la route pour l’Hôpital Saint-Blaise. Elle a été construite en 1936, sur l’initiative du chanoine Dominique Espain. Tout en pierre apparente, elle possède un classique clocher trinitaire.
N-D de Lourdes
Façade.
Ø Nombreuses randonnées balisées dans la forêt dont certaines atteignent le site de Gatzelala.
ESPÈS-UNDUREIN 64130 502 hab.
Ezpeize- undureine
Dans la vallée du Saison, avec ses coteaux boisés. Connu dès 1189, Espès était le siège d’un des dix potestats de la Soule. Présence de ruines de la sala du potestat ou château du seigneur d’Espès, sur les hauteurs boisées. Il s’était enfui à l’étranger lors de la Révolution.
La petite église d’Espès : inscrite à l’inventaire des M.H. Pour la clé, voir la maison d’en face. D’après la légende, l’église aurait été construite par des lamiñak qui auraient, par malice ou manque de temps, fait pencher le clocher. Le porche est en fait un contrefort construit pour soutenir le clocher qui avait tendance à s’affaisser. Les pointes trinitaires ont été enlevées pour amoindrir le poids, elles ont été remplacées par un double pare-vent de bois, recouvert d’ardoises en écailles de poisson, un à chaque façade. Trois stèles discoïdales du XVIIe siècle, sauvées lors de la rénovation de l’église, sont posées sous le porche. À l’intérieur, très beau retable doré de la fin du XVIIe siècle, où une multitude d’angelots dans différentes positions, donnent une impression de fête. Ils sont partout, dans toutes les positions. À notre passage, des travaux de réfection sur la voûte de la nef étaient en cours.
Eglise au clocher penché. Photo J. Omnès
L’église d’Undurein : tout en pierre apparente, sur une hauteur. Clocher-calvaire.
Légende sur l’église
Les lamiňak voulant faire plaisir aux habitants du village, leur construisirent l’église en une nuit. Mais au premier chant du coq, ils ne purent terminer le clocher. Ce dernier ne tarda pas à pencher. Et c’est pour remédier à ce défaut de construction que les ingénieurs locaux avec tout leur savoir moderne, érigèrent l’auvent que l’on peut admirer actuellement. Mais en plus ils ont été obligés de réduite la hauteur du clocher-mur, enlever les trois pointes et les remplacer par une structure plus légère. Ah ces lamiňak !
GARINDEIN 64130 648 hab.
garindaine
La commune comprend le bourg, le long de la D918, et le quartier de Lambarre (coteaux boisés) qui se trouve à cheval sur quatre communes du canton. Pas grand chose à voir dans cette commune.
Ø Deux frontons : un pour main nue, l’autre pour pala.
® ♫ Le 1er dimanche de septembre : fêtes locales.
® ♫ Milieu août : Festival de chansons basques Kantaldi et pastorales. Les meilleurs chanteurs du Pays basque Nord y sont chaque année, représentés depuis 1972.
GOTEIN- LIBARRENX 64130 444 hab.
gotaine-irabarne
Rives du Saison, vallons verdoyants
Libarrenx
Dans le bois de Libarrenx, se réunissait sous un chêne, le Silviet ou assemblée représentant le tiers état aux États de Soule. Fabricant de meubles (Hégoa).
L’église : au clocher-calvaire. Un auvent moderne protège quelques jarleku du XVIIIe siècle. Porte en marbre gris des Pyrénées, classique avec les armoiries du linteau bûchées. À l’intérieur, autel et retable de marbre et bois sculptés dorés et peints. Vitraux modernes.
® Gatziak : groupe folklorique d’enfants, stages d’initiation à la danse souletine.
Ø Canoë-kayak et autres sports : voir au château.
Ø Le fronton : près de l’église au clocher trinitaire. Il possède un assez rare mur de droite.
Gotein
La place a vu en 1631, l’une des premières révoltes paysannes (30 ans avant celle de Matalas), contre la dîme due à l’Église. En 1790, les prêtres de la paroisse refusèrent la Constitution civile du clergé. Ils s’exilèrent pour ne revenir qu‘en 1801. À côté de l’église, c’est devant le mur du fronton que fut joué pour la première fois, en 1973, la pastorale Pette Beretter d’Etxahun. En face : mairie et château d’Arbide d’où est parti la révolte
ä Auberge Xokottua : en bord de route. ' 05-59-28-25-75. Fermé le mercredi. Intéressant menu du jour avec potage à 11 € et deux menus touristiques. Cuisine familiale. Profitez-en pour déguster les truites du Gave de Licq. Agréable auberge à l’ambiance chaude, et à la décoration chargée, entre l’ethno et le pub anglais de bord de mer. Terrasse protégée à l’extérieur. Très bon rapport qualité-prix.
L’église de Gotein : des XVIe-XVIIe siècles, avec son intéressant clocher-calvaire, auquel on accède par un escalier extérieur. Porche-auvent, Elle est classée M.H. depuis 1992.
Eglise de Gotein. Photo J. Omnès
À l’intérieur assez sombre, on peut, avec un effort, lire le panneau d’information et entrevoir les voûtes de bois en berceau et le retable du XVII siècle dominé par le Christ triomphant (celui de la Résurrection) autour d’une toile. Elle représente saint André avec sa croix, Le bas-relief de bois sculpté polychrome, représente le baptême du Christ par saint Jean. Le panneau de gauche représente l’Annonciation, il est complété par une belle statue de Vierge berçante. Le tabernacle en bois doré sculpté du XVIIIe siècle, est encadré par saint Paul tenant son Évangile et saint Jean accompagné de l’agneau pascal. Sa porte est surmontée par Dieu le Père. Bénitier Louis XIII. Alignement sur le côté de l’auvent, de vieilles stèles discoïdales.
Croix de pierre sur la place de l’église. Le christ sur la colonne cannelé a les pieds cloutés séparément et les mains palmées.
Ø Forêt de la liberté : ou arboretum. Entre les deux bourgs, entrée à coté de la croix de pierre, au bord de la D918. Une entrée plus proche, se trouve au début du village, côté Mauléon. Attention ça grimpe. La forêt est constituée par de nombreux arbres, d’essences variées. Une partie a été offerte par de nombreuses communes de France, lors du bicentenaire de la Révolution. Actuellement 32 ha ont été reboisés. Zone de promenade, aires de pique-nique. À proximité, se trouve la zone protohistorique Gastelgagne : à 371 mètres daltitude a été découvert un ouvrage complexe composé d'une enceinte sommitale, genre éperon barré entourée d'un système de gradins, parapets et fossés. Un dessin a été réalisé par F. Gaudeul.
Enceinte de Gasteludain. Dessin de F.Gaudeul
Y La cité des écrevisses : présentation par Christian, astaciculteur passionné de la vie sauvage et trépidante des écrevisses. Vous serez tout sur leurs mœurs. Pour groupe seulement. Voir aux Offices de tourisme.
♫ Festival Xiru : au printemps chaque année, danses, chants et musique complétés par plusieurs expositions d’art.
L’HÔPITAL-SAINT-BLAISE 64130 64 hab.
ospitale pea
Tout petit village de clairière, au milieu de l’ancienne forêt qui séparait jadis Oloron de Mauléon, et dont les vestiges sont encore importants. Le village a abrité au XIIe siècle, une ancienne commanderie (de la Miséricorde) sur un chemin secondaire de la route de Saint-Jacques pour les pèlerins venant de Lucq-de-Béarn et se dirigeant vers Ostabat. Il ne reste que l’église, la plus remarquable église romane de Soule. Blaise, saint arménien du IIIe siècle devint très vite populaire en Europe, il fait partie des saints intercesseurs (1), ceux que l’on invoque pour soulager des souffrances ou des malheurs.
(1) Ils seraient au nombre de quatorze.
L’église : renseignements à la mairie ' 05-59-66-11-12. ¿ www.hopital-saint-blaise.fr ¿ hopital-saint-blaise@wanadoo.fr ¿ Ouvert tous les jours de 10 h à 19 h, toute l’année. Entrée libre, visite audio guidée de Pâques à la mi-novembre environ 8 min ; en saison spectacle son et lumière rythmé par des chants basques, à partir de dix personnes. Comptez 15 min. Gaëlle sur place, se fera un plaisir de vous donner toutes les informations.
Classée monument historique depuis 1888, puis comme patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, elle date de la fin du XIIe siècle. Son plan en forme de croix grecque est unique dans la région. D’influence hispano-arabe (mudejar), c’est le seul bâtiment qu’il nous reste de l’ancienne fondation hospitalière créée en 1120. Il a été réalisé en schiste local aux teintes fauves avec des éléments de grès jaune pour les sculptures et les moulures, ce qui lui donne une fière allure. Sa coupole octogonale est surmontée d’un lanternon. Son clocher couronne la croisée du transept. Ses pans sont délimités par de petites colonnes et sont décorés par d’élégantes fenêtres trilobées. Les différents toits sont couverts de bardeaux de chêne. Le chevet est ceinturé par une corniche en chêne sculpté reposant sur de simples corbeaux de pierre. Les différentes ouvertures d’inspiration wisigothes, sont faites de pierres ajourées, ancêtres des moucharabiehs. Le portail Ouest, s’ouvre sur un avant-corps : voussures en plein cintre, colonnes à chapiteaux et modillons. Le petit tympan est orné d’un christ bénissant dans une mandorle. Il est entouré par les quatre évangélistes symbolisés. Voir la rubrique Généralité le chapitre chrisme.
Portail Hôpital- St- Blaise. Photo J. Omnès
À l’intérieur, au centre, la coupole de pierre est composée de nervures entrecroisées. Les arcs s’entrecroisent, formant une étoile à huit branches, dont les pointes reposent sur des trompe-lisses de pierre. Les corbeaux visibles ont servit à l’édification de la coupole ; ils sont restés en place. C’est la copie d’une des coupoles de la mosquée de Cordoue. Elle fait penser à celle de Sainte-Croix d’Oloron. Fenêtres à dalles de pierre ajourées de style mudéjar, arcs polylobés, voûtes d’ogives primitives. Dans un coin, sur la gauche, rare évier de pierre trilobé. Les galeries latérales en mauvais état de soutènement ont été supprimées, seuls restent les piliers de bois.
Retable Saint-Blaise
Retable St- Blaise, détail : évêque surmonté de Dieu le Père, encadré par les anges aux trompettes de la rennomée
Près de l’église, stèle discoïdale encastrée dans un mur.
Ensemble des anciens bâtiments de l’hôpital, face à l’église.
Vieux moulin : petit moulin restauré sur le Lausset, pas loin de l’auberge. Il servira pour des expositions diverses
® Un pèlerinage annuel est organisé par les hommes du village, éleveurs pour la plupart, le 1er dimanche de février (vers la Fête de Saint-Blaise). Les cérémonies durent un jour. Jadis, elles duraient trois jours avec des danses autour d’un feu purificateur, d’origine fort ancienne, et à travers lequel passaient les animaux des fermes. On ramenait à la maison des poils et des plumes des dits animaux ainsi purifiés afin de se protéger des maladies et épidémies. Jugé trop païen, ce rite fut supprimé.
Précisions historiques sur saint Blaise
Blaise de Sébaste, médecin puis évêque, fut martyrisé en 316, en Arménie, sur ordre d’Agricola, gouverneur de Cappadoce sous le règne de Licinius. Lors de son arrestation, il aurait sauvé un enfant qui était en train de s’étouffer avec une arrête de poisson. C’est la raison pour laquelle il est souvent évoqué pour les maux de gorge. Ne voulant pas renier sa foi, il fut lacéré avec des peignes de fer puis décapité.
Son culte s’est répandu en Europe au XIe siècle. Il est évoqué par le monde rural, et les éleveurs de troupeaux, du fait de la relation amicale qu’il avait entretenu avec les animaux, durant sa période érémitique. Le jour de la Saint-Blaise, on distribuait des petits pains censés écarter les maux de gorge.
Il est généralement représenté avec les instruments de son martyre, un peigne de fer, et parfois avec deux chandelles croisées devant lui.
IDAUX-MENDY 64130 227 hab
Idauze-mendi
Réunis en 1844, les deux paroisses dépendaient de l’hôpital d’Ordiarp.
Camp de Txorikantegia, à 1 800 km à l’ouest de l’église, sur un petit sommet (326 m) à la Borde d’Arbé, présence d’une plate-forme circulaire avec enceinte et fossés. À l’extérieur, a été découverte en 1978, une hache en silex poli et un outillage lithique fruste.
dessin et photo de F. Gaudeul
Les moulins de Xamalbide, Xaro et Etxatz.
Idaux
L’église : du XVIIe siècle (1609), clocher-calvaire. L’abri protège des dalles funéraires du XVIIIe siècle. Petit retable du XVIIIe siècle.
Mendy
Village-rue à l’habitat dispersé.
L’église : se trouve sur un promontoire caché par des arbres et l’accès (pas indiqué) ne peut se faire qu’à pied. Le site et les abords assez pittoresques, sont inscrits. Il s‘agit probablement d’une ancienne motte féodale. Clocher calvaire et petit retable, croix processionnelle.
Dans le cimetière, croix de pierre au socle sculpté et marqué d’un 818 dans un rectangle (?), lire probablement 1818.
Y Pépé Goxua : ' 05-59-28-31-97. Fax : 05-59-19-18-45. Visite de l’atelier, entrée gratuite. Vente directe de truites et saumons des gaves, et de produits basque : chipirons, morue, thon.
® Festival de musique : ¿ www.festival-ehz.com ¿ Euskal Herria Zuzenean, le premier week-end de juillet. Festival alternatif de musique. Organisé par la radio Irulegiko Irratia, sous un chapiteau, en pleine nature.
® L’école bilingue français basque et le foyer rural, proposent aux habitants et gens de passage, nombre d’activités, dont la danse et le jeu de pelote.
Ø Centre équestre : de Zamalzaïnou Zalditegia.
MENDITTE 64130 203 hab.
mendikota
Tranquille village sur les bords du Saison, le long duquel ont été aménagés une aire de pique-nique et un parcours de pêche. Il abrite un lycée agricole et rural et la maison de l’épouse de Jacques Delors. C’est celle au carrefour, à l’encadrement de briques et aux volets rouges. Elle reçoit parfois les visites de Mme Aubry.
L’église : à l’imposant clocher-tour, surmonté d’un clocheton et au porche abritant de nombreux jarleku, dont deux d’enfants. Le clocher a été restauré en 1700.
Le château : direction Mauléon. Il appartenait aux Bereterretche aux XVIIe et est toujours propriété de la même famille. Il est visible de la route. Croix de carrefour de 1733, à côté de l’entrée du château.
En chemin, admirez la maison noble, tout en pierre apparente, nouvellement rénovée, avec fenêtres à meneaux et une imposte datée de 1607, encadrée de nombreux dessins géométriques. Le blason a été bûché durant la Révolution.
La chapelle Sainte-Barbe : sur les hauteurs de Gailharrague, prendre le chemin vicinal à partir de la D918. C’est un lieu de pèlerinage. Le 4 décembre, lors de la fête des pompiers, artificiers, gendarmes et …salariés de l’industrie pétrolière (ceux de Lacq en l’occurrence), on évoque une prière protectrice de la foudre. La sainte, martyre du IIIe siècle, aurait commandé le feu du ciel pour punir son père qui l’avait livré à ses tortionnaires. Sainte légendaire, elle fut retirée du calendrier romain en 1969.
Ø Balade à cheval et poney : ' 05-59-28-39-69. Vers le château.
MONCAYOLLE-LARRORY-MENDIBIEU 64130 339 hab.
MITIKILE-LARRORI-MENDIBILE
Les bourgs sont assez éloignés les uns des autres. L’habitat est dispersé.
C’est à Moncayolle, qu’en 1661, le curé du village, Bernard de Goyhenetche, alias Matalas (Matalaz), prit la tête dune révolte contre les excès des agents du parlement de Bordeaux. Voir le chapitre « Personnages du pays ». Bar-tabac et station-service, presque face à l’église de Moncayolle.
La maison Goihenetxea : sur la hauteur, derrière l’église. Maison du XVIIe siècle, avec sa tour carré, hérissé de corbeaux de pierre, de trois étages et son imposant corps de logis de deux étages avec fenêtre à meneaux. Toits à ruptures de pente (coyaux) recouvert d’ardoise. C’est la maison natale du curé du village, Matalas. Actuellement, c’est une ferme avec des étables à brebis. Voir dossier hommes
Maison du curé Matalas. Photo de 1950
L’église de Moncayolle : au chevet semi-circulaire, probablement d’origine romane et au clocher-calvaire habillé d’abat-sons. Le linteau de la porte classique est marqué 1715. Un auvent, aux poteaux à la grosseur démesurée, abrite quelques jarleku. À l’intérieur, présence d’un retable des XVIIe-XVIIIe siècles.
MUSCULDY 64130 289 hab.
muskildi
Village frontière avec la Basse-Navarre, séparée de la Soule par le col d’Osquich ou Ozkix à 495 m.
Le Camp d’Ullumendi avec fossé et talus à 900 m au nord de la chapelle Saint-Antoine. Il est composé de huit tertres de 2 à 5 mètres de diamètre.
L’église Saint-Cyprien : appartenait à la commanderie d’Ordiarp, pour devenir paroissiale au XVIIIe siècle. Son clocher-tour carré, formant porche, est daté de 1709, mais il est probablement antérieur, avec sa forme de tour fortifiée de douze mètres. Les chevrons ont dû, pense-t-on, faire place à des mâchicoulis. Pierres tombales abritées par le porche. Portail classique au fronton brisé surmonté d’un christ aux pieds cloués séparés. Le portail latéral roman, surmonté d’un christ archaïque, possède quelques sculptures géométriques sur son linteau et une date à peine visible (1521 ?). Retable des XVIIe-XVIIIe siècles.
Eglise St-Cyprien. Photo J. Omnès. A droite, cliché Havang
Ø La Chapelle Saint-Antoine : sur une hauteur (705 m), au pied du col d’Osquich. Point de vue exceptionnel. Comptez une heure de marche.
Chapelle St-Antoine. Cliché Arcane 17
Cette chapelle du XIVe siècle, genre borde d’estive, a été remaniée en 1911, après un incendie, avec le remplacement du clocher-calvaire par un clocher unique et la charpente de bois, par une charpente métallique recouverte de tôle. Le bâtiment a subit un agrandissement après l’effondrement du mur ouest. Le bénitier encastré est l’ancien bénitier des Cagots de l’église de Musculdy. À chaque printemps, une rencontre festive est organisée par les jeunes du village avec des chanteurs basques. Il y a peu, il y avait encore trois pèlerinages par an les 13 et 20 juin et le 19 août. Ils réunissaient vers 1970, environ 1200 personnes.
Historique
Charles II le Mauvais, roi de Navarre devant régler les querelles permanentes (1) entre le comte de Gramont-Bidache et le seigneur de Luxe, leur imposa par un traité de paix, signé le 27 février 1385, à Pampelune, la construction d’une chapelle, appelée Chapelle de la Paix et dédiée à saint Antoine de Padoue. Celle-ci sera édifiée par les deux seigneurs, à la limite de la future Basse-Navarre, en Soule. Sur un promontoire, elle devait être visible de tous les intervenants. La chapelle n’a pas subit de dégâts lors des guerres de Religion.
(1) Sur les terres de l’Ultra Puertos qui deviendront vers 1512, la Basse-Navarre.
Confusion
La fête du saint est célébrée le 13 juin, elle correspond au jour de fête de Saint-Antoine de Padoue. Or on l’invoque ce jour là, pour protéger les animaux et les biens des personnes. Ce type de vœux, comme le rappelle Olivier de Marliave, se rapporte au saint ermite Antoine (l’anachorète égyptien). Les deux saints homonymes se confondent dans la tradition souletine.
Lire la plaquette : Saint-Antoine de Musculdy en Soule d’Arnaud Aguergaray. Imprimerie Carret-Vène, Lourdes.
Y Fromagerie artisanale : Azkorria, après le restaurant Chistera
Ø Chasse au filet : en octobre, au col d’Osquich.
Ø Le fronton : au centre du village. « L’église, le fronton, le cimetière, l’essentiel de la vie de chaque jour est là ». Pierre Benoit.
ORDIARP 64130 584 hab.
URDINARBE
En bordure de montagne, dans le site boisé de la forêt des Arbailles, au bord de l’Abarakia ou Arangorena. Déjà en 1189, un texte mentionne la présence d’un prêtre et d’une communauté de clercs. Ce pittoresque village fut le siège d’une commanderie de Roncevaux construite aux environs de 1270, avec une halte-hôpital pour les pèlerins de Compostelle. Le commandeur présidait les États de Soule. Un commandeur connu, fut, en 1590, Arnaud de Maytie, évêque d’Oloron. Quelques maisons sont d’origine médiévale, dont celles de Jauregiberria et d’Ahetzia remaniées au XVIIe siècle. L’ensemble a été admirablement aménagé par la commune avec des espaces paysagers. L’hôpital construit entre 1189 et 1270, se trouvait derrière l’école, sur la route de Garaïbie.
Il existait autrefois un établissement thermal d’eau ferrugineuse à Garaïbie (Garaybi).
Centre d’évocation du patrimoine souletin : à la mairie ' 05-59-28-07-63. Ouvert en saison du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h 30. Petit droit d’entrée. Dans une petite salle, évocation des chemins de Saint-Jacques, des églises et chapelles romanes et de la culture souletine chants, danse et pastorales. En juillet et août, du lundi au vendredi à 17 h. On a droit à une visite commentée du village, par Bruno. Mystères et légendes de la région y sont évoqués.
Le château : Ahetzia, derrière le restaurant Le Chistera (D918 direction Musculdy). Visible de la route. Beau linteau sculpté daté de 1743, et indiquant « Je suis une maison ouverte ». Il est cité dès le quatorzième siècle. On peut admirer les armes de la maison, des scènes de chasse ainsi que des inscriptions en langue basque.
Château Ahetzia. Cliché Google
La sala de Gentein : vers le carrefour Au Coucou des bois (ancien dancing) maison noble fortifiée des XVIe-XVIIe siècles. La salle de Gentein était la demeure d’un des six potestats de Soule. Matalas y fut arrêté avec ses lieutenants, et interné un certain temps. Il reste une vieille et imposante tour sombre en partie tronquée, qui sert de débarras à la ferme qui est située devant, au bord de la route. Sur le pignon arrière, on peut encore voir trois belles fenêtres à meneaux, l’une sous l’autre. Sur la façade sud, la fenêtre inférieure correspondait à la porte d’entrée on y accédait par une échelle. Vu l’épaisseur exceptionnelle des murs près de 1,60 m, son aménagement avec un certain confort, s’avère difficile pour le propriétaire actuel qui a construit sa maison devant, dans une ancienne annexe. Cette sala fait penser à celle d’Etsaut en Haut-Béarn.
L’église : romane Saint-Michel, classée M.H.. Située sur un monticule ; possible motte féodale, au bord du ruisseau Abarakia, elle a été admirablement restaurée. On accède au porche, en franchissant un petit pont dit romain. C’est l’ancienne chapelle de la commanderie qui fut dévastée par les troupes huguenotes en 1567, puis victime d’un incendie en 1570. Un escalier de pierre donne accès aux tribunes. Le portail est protégé par un auvent décoré par une corniche à modillons en bois. À l’intérieur, nef avec bas-côté, mais pas de transept. Son abside et ses deux absidioles sont voûtées en cul-de-four, avec des ouvertures proches de meurtrières. La statue de saint Michel du XVIIe siècle, a été volée, il y a un certain temps. Pas de retable, mais une belle croix processionnelle. Un second escalier de bois donne accès aux tribunes. Au cimetière, belles stèles discoïdales.
La chapelle Saint-Grégoire : dans le quartier Lambarre, sur la route de Musculdy. Au sommet de la colline, vue splendide sur le massif des Arbailles. Elle a été restaurée en 1992. L’intérieur abrite les statues des quatre évangélistes et un tableau représentant Grégoire le Thaumaturge. Le saint est honoré le dimanche le plus proche du 17 novembre.
Saint Grégoire est l’un des quatre saints emblématiques de la Soule (avec sainte Madeleine, sainte Barbe et saint Antoine). Une légende veut que ces quatre saints faisaient route ensemble et qu’arrivés en Soule « ils trouvèrent le pays si beau qu’ils décidèrent d’y rester. »
Chapelle Saint-Grégoire. Cliché Google
Les moulins : Larrondo et Ohix. Pour information.
Enceinte protohistorique au lieu-dit Gastelusare. Enceinte à parapets de terre, légèrement ovale et doublée d'un rempart extérieur important.
Photo de F. Gaudeul
Y Les ruchers du Pays Basque : M. Baudeant. ' 05-59-28-07-93. et Jean Bedecarratz. '05-59-28-31-33. Vente directe des produits de la ruche.
Ø Balades : sentier de tour du village. Départ devant l’église, à 2 km, comptez 20 min. On peut aussi aller à la chapelle Saint-Grégoire. Comptez 5 h 30 pour le circuit mentionné dans les Sentiers de Soule
Ø Chasse : au filet en octobre.
® Fêtes de la musique : durant le week-end de la Pentecôte. Sur la place du village.
ROQUIAGUE 64130 150 hab
ARROKIAGA
Sur la route de Barcus, au bout d’un chemin an cul de sac, longé par le Lausset. De l’ancien prieuré dépendant du diocèse d’Oloron, il ne reste plus rien.
L’église : toute blanche, fait décor dans le paysage. Son clocher probablement, anciennement trinitaire, a été modifié en recevant un clocher carré à cheval sur le mur et entièrement recouvert d’ardoises. Il est encadré par deux petites croix de pierre. Celles des anciens pinacles ?
VIODOS-ABENSE-DE-BAS 64130 911 hab.
BILDOZE-ONIZE PEA
Les villages ont été réunis en 1842. Sur la rive gauche du Saison, au nord de Mauléon, cette commune dont jadis le seigneur des lieux siégeait à la cour de Licharre, a développé au siècle dernier, une certaine activité économique. Déjà en 1661, Matalas y avait établi un marché pour ruiner celui de Mauléon. Il était situé près du fronton. On y trouve une laiterie du groupe Chaumes (fromage Etorki), une scierie (Idiart), une conserverie (Oroc Bat) et une fabrique d’élastomère (Emac) qui travaillait initialement pour les semelles des espadrilles. Elle fabrique actuellement des balais d’essuie-glaces. Petit artisanat de makhilas en déliquescence.
L’habitat dispersé est composé de belles maisons, où les galets sont souvent placés en feuilles de fougère.
Mur feuilles de fougère. Photo J. Omnès
Viodos
L’église : anciennement romane, fut incendiée par les troupes de Jeanne d’Albret, puis reconstruite au XVIIIe siècle, avec un clocher-calvaire.
Fronton, église et croix de carrefour : le tryptique souletin. C'est sur cette place que Matalas voulut installer un marché concurrent à celui de Mauléon. Carte postale de 1935.
Pendant longtemps, elle a reçu les archives des assemblées des États de Soule. À l’intérieur : superbe retable des XVIIe-XVIIIe siècles. Une toile représentant le Christ en croix, est encadrée par des colonnes cannelées. Il est sous la protection de Dieu avec ses Commandements et du Saint-Esprit, bordés par deux évêques. Toutes ces statues et d’autres sur support, sont en bois doré.
Retable principal et celui de la chapelle de la Vierge. Photos J. Omnès
Dans la chapelle de gauche : beau retable dédié à la Vierge à l’Enfant. Photos J. Omnès
C’est dans cette église, que d’après Jacques de Bela, chroniqueur du XVIIe siècle, les Souletins conservaient leurs titres de privilèges (fors). Le coffre possédait sept serrures et chaque délégué ou dégan (1) possédait une clef.
(1) Le dégan était le représentant des AG des paroisses de chaque degairie. Les dégans étaient entre autres, les gardiens des archives souletines.
Abense-de-Bas est mentionné dès 1327.
L’église : au bord d’un ruisseau et d’un vieux pont de pierre offre un certain charme bucolique. Tabernacle des XVIIe-XVIIIe siècles. Sur la porte, le Christ en Ecce Homo conformémént aux infliuences des ordres souletins des Capucins et des Barnabites,pour qui, la passion du Christ avait une valeur importante pour la catéchèse. Il parait que 27 portes de tabernacles du pays représentent ainsi le Christ.
Tabernacle Abense-de-Bas. Photo M. Milhou
Le château d’Onismendy : sur les hauteurs dans le quartier du même nom. Inaccessible et invisible de la route. Pour information.
Y La ferme souletine : Chez madame Sagaspe. ' 05-59-28-09-46. Fax : 05-59-28-00-61. Visite de la ferme tous les mercredis à partir de 19 h, apéritif offert. Vente de confit de canard, foie gras, produits frais.
Ø Jeu de balles : au trinquet Biltegia.
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