LANGUE REGIONALE :
l’EuskaraLa langue basque dont l’origine demeure toujours mystérieuse a été codifiée il y à peine plus d’un siècle, par l’Académie basque Euskaltzaindia. Langue parlée à ses origines, elle ne fut écrite qu’en 1545 avec l’ouvrage imprimé de Bernard Etxepare. Ouvrage qui fut suivi par le Nouveau Testament en basque à la demande de Jeanne d’Albret à Jean de Liçarrague en 1571.
Le basque emploie l’alphabet latin, sans les lettres c, q, v, w et y, qui est prononcé comme le français, à quelques exceptions qui se rapprochent du castillan. Pour les voyelles le e se prononce é, le u = ou, le ü = u, le ou = aou, le oi = o-i. Pour les consonnes le g est toujours dur, le gi se prononce gui, le ge=gué, le h est toujours aspiré, le j=d mouillé, le r entre deux voyelles est doux, il devient dur entre deux consonnes, mais s’écrit alors rr, le s et x se prononce comme ch et le z=ce.
Le son que, est toujours écrit k. Le ll et le ň (n avec
tilde) se prononcent comme en castillan : yeu et nieu. Le d et t mouillés s’écrivent dd et tt.
L’accentuation se fait couramment sur l’avant-dernière syllabe.
Le souletin se distingue du basque standard par l’accent tonique plus prononcé et le rajout du suffixe sa à la fin de certains noms pour marquer le féminin :
laborarisa = l’agricultrice, le
laboraria étant l’agriculteur. Car il n’existe pas de genre en basque classique pour le nom ; c’est le verbe qui informe sur le genre masculin ou féminin du sujet. Le souletin a gardé certain mots, disparus dans les autres dialectes basques, et surtout il se distingue par le ü (que l’on ne retrouve que vers les régions d’Hasparren et Mixe). Lettre qui n’existe pas dans l’alphabet basque que nous utilisons (CD)...
La langue est enseignée dans des écoles privées sous contrat ou ikastola, et dans les classes bilingues de l’enseignement public et de l’enseignement catholique sous contrat. À l’ikastola on commence par le basque en immersion et l’on passe progressivement au bilinguisme dans le primaire.
Il est important de préciser que le Pays Basque, à cheval sur deux États, n’a jamais eu vraiment de territoire politiquement unifié, aussi c’est à travers sa langue et sa culture que se reconnaît l’identité basque. D’où la volonté farouche de ses habitants de la préserver. Mais la survie de l’Euskara dépend également d’une politique positive à son encontre, comme c’est le cas en Euskadi Sud.
Pour plus de précision sur le souletin, nous vous recommandons l’article de Txomin Peillen
Les langues de la Soule dans l‘ouvrage
Le pays de Soule. Voir la rubrique « Livres de route » ci-après.