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Mythologie du Pays de la Soule
 
 
                                                          MYTHOLOGIE BASQUE

Le légendaire pyrénéen est un l’un des plus riches d’Europe. Il a été influencé par les récits mythologiques puis bibliques, mais son cadre géographique et sa christianisation tardive lui ont façonné une originalité que l’on ne trouve pas ailleurs. Comme beaucoup de peuples païens, les Basques adoraient les cinq éléments : le ciel, le soleil, la lune, l’air et l’eau. Autour de ces éléments qui dominent la nature et conditionnent la vie des hommes, gravitent de nombreux êtres bienfaisants et malfaisants prêts à aider ou à gêner l’homme dans ses œuvres. Longtemps, ces mythes ont pénétré la vie sociale des Souletins. Le christianisme arrivé fort tard, l’isolement et l’environnement sauvage du pays ont été un facteur favorable à la maintenance de ces croyances, puis à celles des sorciers et sorcières, jadis fort nombreux dans la forêt brumeuse des Arbailles.

- Le soleil ou Eki (a), chasse les forces des ténèbres et annonce une ère nouvelle. On a vu son symbole dans le lambürü (croix basque).

- La lune ou Argizagi (a), la force féminine qui surgit de l’infra-monde, de l’obscurité et de la nuit. Les phases de la lune sont étroitement liées aux activités humaines tel le travail des champs, le mariage…

- Maïa (Mari), déesse de la pluie, du tonnerre et des sources est la mère d’Argizagia et d’Eki. Elle règne sur le monde souterrain (l’infra monde). Le taurillon rouge Txalgorri (Xahal gorri), amant de Mari vit dans la grotte d’Otsibare, près de Sainte-Engrâce.

- Les lamiň (ak) (lamina) prononcez laminiakou les génies du bien. Guillem (Guillaume) pour les intimes. Ils sont sur la terre souletine pour aider l’homme dans ses constructions, surtout celles des ponts, châteaux et églises. Vivant près des sources, au fond des grottes, ils ne peuvent souffrir la lumière du jour, c’est la raison pour laquelle ils construisent la nuit. Certains disent qu’ils ont les pieds palmés et une longue chevelure les faisant passer pour des femmes. En fait, comme les anges, ils n’ont pas de sexe définis. Ils lissent leur chevelure avec des peignes d’or. On veut bien les croire. Il paraît qu’on peut les surprendre le soir, justement quand ils se peignent au bord de l’eau.

- Les basajaun (ak) (basajaunas) ou seigneurs sauvages, autres génies du bien. Ils aident les bergers dans la garde de leurs troupeaux. Grands, forts et velus, amateurs de belles filles bien sûr, ils arpentent les pâturages et parfois les champs dont ils détiennent les secrets des moissons. De nombreux contes les mettent en scène.

- Herensüge (a) est un grand serpent à trois têtes. Il se nourrit de bétail laissé en estive.

La légende de la création du monde

Cette légende a été rapportée et résumée par le célèbre écrivain souletin Xaho : «  L'heren süge (1) dormait. L’ange lao laissa tomber dans l’océan, la soixantième goutte d’eau du Temps et sonna des sept trompettes d’airain. À ce signal, L'heren süge se réveilla en sursaut, ouvrant sept gueules d’où sortirent les volcans. Puis, de sa large queue, il pétrit la terre nouvelle dans l’eau du déluge… Son œuvre accomplie, il se roula sur lui-même et se rendormit, bercé nuit et jour par quatre génies, en attendant le réveil des siècles et l’aurore du Temps… C’est alors que les Basques, le peuple élu de Dieu, issus de la race du Soleil et de l’Agneau, peuplèrent la terre. »
(1) Le serpent premier-dernier, l’éternité.



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