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EN SUPPLÉMENT
CANTON D’OLORON-OUEST


ESQUIÜLE 64400 Alt. 280 m                                  543 hab.
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En bordure de la Soule, mais en territoire historique béarnais, s’est érigé ce village typiquement souletin. Hasard d’un mariage et d’un héritage décrit ci-après.

À l’extrême ouest du piémont oloronais, sur la D24, ce village a la particularité d’être un village basque. Si les maisons ne sont pas pour la plupart de style basque, la couleur rouge basque est cependant omniprésente, sur les portes, les volets, de même que le svastika… Les habitants parlent le basque souletin entre eux. Bien qu’en Béarn, tout respire ici le Pays Basque voisin. Peut-être est-ce pour cette raison que le village n’a pas été répertorié dans l’imposant ouvrage d’Hubert Dutech, Lo Noste Bearn. Son existence a pour origine, le mariage, au XIVe siècle (1365), du seigneur basque de Tardets, propriétaire de l’abbaye laïque de Ledeuix, avec l’héritière béarnaise de la maison de Luxe. Les terres d’Esquiüle, entrées dans le patrimoine familial du fruit de leur union, étant vierge d’habitants, il a fallu faire venir de nouvelles familles pour leur mise en valeur. Vers 1444, ce furent des basques de Soule, de Basse-Navarre et des cadets de Béarn qui profitèrent des avantages économiques offerts. Il en vint assez pour former par la suite, en 1465, une communauté structurée, un bésiau.

La commune possède une des plus hautes collines du piémont, le pic Cambeilhou (660 m). Il servit très tôt à l’édification d’un castera, puis d’un castel. Parking derrière l’église.

˜ L’église : récente date de 1875. Au milieu du cimetière, elle remplace l’église d’origine construite vers 1645, pour le nouveau village, mais devenue trop petite. Pour la clef, demandez à l’ancien archiviste, maison à droite de la mairie. Le clocher d’origine était un clocher trinitaire. L’église a été consacrée à l’Immaculée Conception, suite aux Apparitions de Lourdes. Les peintures intérieures, fresques et toile, ont été confiées vers 1880, à la famille Montaut d’Oloron. La toile de Saint-Joseph est le double conforme de celle d’Oloron. Copie ou original ? Le bel orgue Puget provient de l’église de Lalande près de Toulouse. Il a été installé après restauration, en 1991. Il paraît que la double galerie des deux côtés de la nef, prolongeant la double estrade (comme en Euzkadi), améliore l’acoustique.


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Dans les environs

Les casteras : le premier se trouve sur le mont Cochou à 343 m d’altitude. Il reste peu de traces.

Le second se trouve sur le Mont Cambeilhou, à côté de la ferme Castège. Chemin à gauche à la sortie du village. Le fossé taillé dans le roc est le seul vestige visible. Le château qui fit suite, le Castellusabar (vieux château), a été détruit en 1600. Les pierres ont certainement été utilisées par la ferme actuelle.

˜ Ruines du château de Lagarde ou Jauréguia : à la sortie du village, direction Barcus. La tour en ruine recouverte de lierre, que vous apercevez, est celle de l’ancien château des seigneurs de Mesplès. Le terrain appartenait à un capitaine d’Henri IV. Il le vendit aux Mesplès pour payer une dette. Ceux-ci y construisirent en 1609, un château Renaissance. À la Révolution, Jean-César de Mesplès émigra en Espagne. Devenu bien national, le château fut acheté par les Lagarde qui y installèrent des métayers. Peu entretenu, il tomba en ruine et des matériaux furent récupérés. Pour avoir une idée de son importance, jetez un œil sur la couverture du menu du restaurant Chez Château, le bien nommé.

Ø Balade : sur le mont Cambeilhou. Après la ferme Castège, vous arrivez au sommet à 660 m, où vous attendent un très beau panorama sur les Pyrénées et une table d’orientation.

® Fêtes locales : durant quatre jours, fin août ou début septembre, selon le calendrier de la rentrée scolaire. Danses souletines.


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